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The Good News
Alors que le prestige des constructeurs allemands est en perte de vitesse en Chine, les marques locales se lancent dans une grande course au marché européen. Un assaut tous azimuts : car si le low cost permet des volumes, les voitures premium chinoises ne sont pas à prendre à la légère. Ou comment le scénario de l’arroseur arrosé commence à se profiler.
Combien de temps faut-il pour prendre en considération une nouvelle marque automobile ? Cela a pris des décennies aux Japonais comme aux Coréens pour atteindre une vraie crédibilité, mais aussi à des fabricants premium comme Audi pour déterminer leur juste place.Parions qu’à ce jeu, les constructeurs de voitures premium chinoises trouveront une voie express : la fée électricité s’est penchée sur leur berceau et leur donne la clé pour venir défier notre industrie.
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Car avec l’arrêt de la commercialisation des moteurs thermiques en 2035 d’un côté et, de l’autre, l’avance prise par l’Empire du Milieu dans les véhicules électriques et les batteries, les planètes sont alignées pour les automobiles made in China. Une industrie protéiforme, entre entreprises d’État, grands groupes privés et start-up, souvent liées aux acteurs locaux du high-tech.
Toutes profitent de la (relative) simplicité technique des voitures électriques, qui permet d’assembler des batteries dans un châssis de type skateboard, d’adjoindre un ou deux moteurs et autres éléments indispensables trouvés au catalogue des équipementiers spécialisés.
Ainsi, à la manière de l’industrie high-tech, une marque peut presque être un simple assembleur et marketeur, se concentrant sur l’architecture logicielle. Cependant, certains préfèrent construire presque tout eux-mêmes, y compris la pièce maîtresse (en valeur comme en volume) de toute auto électrique : sa batterie.
C’est le cas de BYD, qui est entré dans le top10 des constructeurs mondiaux, selon Nikkei Asia, et se paye le luxe de fournir Tesla avec ses accumulateurs, se tenant en embuscade à la deuxième place des constructeurs de voitures électriques.
Comme la plupart des marques chinoises, pour l’Europe, ce géant est venu tâter le terrain en Norvège, pays de cocagne de l’électrique sur notre continent, avec 80 % des ventes.
Mais on le voit dans les salons de l’auto comme dans les showrooms de prestige qui fleurissent au cœur des capitales : nos marchés sont attaqués à vitesse grand V par l’industrie automobile chinoise. Certes, tous ne perceront pas, mais il faudra compter avec ces marques aux logos encore inconnus de la plupart d’entre nous.
De nouveaux curseurs
On le sait depuis que Tesla a ouvert la voie, les curseurs de succès du premium en automobile ont largement bougé pour certains clients. À commencer par les Chinois, qui portent leur choix sur de plus en plus de voitures premium chinoises, aux dépens des marques germaniques traditionnelles. Une tendance qui ne pourra que se renforcer en voyant le succès grandissant de telles marques dans nos contrées, une grande source de fierté.
Ainsi, le groupe Geely pousse grandement dans cette direction, fort de l’aura de Volvo qui lui appartient depuis 2010 : Polestar propose une gamme au design affirmé qui devrait arriver bientôt en France, Lotus voit ses petites sportives traditionnelles cohabiter avec un gros SUV électrique ultra-haut de gamme, tandis que Zeekr, née depuis deux ans, proposera, ici, l’an prochain, ses jolis crossovers pensés et dessinés en Europe.
Finitions soignées, assemblages de qualité, matériaux choisis : la marque est l’exemple de la montée en gamme fulgurante des Chinois. Même si elles ne sont pas encore disponibles en France, on peut aussi mentionner XPeng, Voyah ou encore, Nio, qui se démarque avec ses stations d’échange de batteries qui permettent de faire un « plein» en quelques minutes.
Le low cost comme accessit
En entrée de gamme, les marques chinoises tirent naturellement leur épingle du jeu, à commencer par la mieux implantée ici : MG (SAIC Motor). Avec sa MG 4, qui talonne la Renault Mégane E-Tech, la marque est tellement sûre de son avantage prix qu’elle ne craint pas les discussions sur de futures pénalités pour les véhicules importés.
Enfin, la puissance de certains groupes comme Geely leur permet d’explorer toutes les voies, avec la formule accessible de location sans engagement proposée par sa marque Lynk & Co pour son SUV premium hybride rechargeable qui a séduit plus de 4 000 clients en France. Une manière de se familiariser avec les autos chinoises sans prendre de risque – si ce n’est celui de trop les apprécier.
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