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Sur le circuit de Charade, près de Clermont-Ferrand, Julien Chaffard et ses associés ont relevé le défi de remettre au goût du jour la course automobile d’antan.
Juillet 2020, après 3h30 de train un masque sur le nez, The Good Life débarque à Clermont-Ferrand. Sur le chemin qui mène au circuit de Charade – une vingtaine de minutes en voiture – on croise des Aston Martin, Alpine, Lotus et Porsche qui donnent le ton d’une journée placée sous le signe de l’automobile. Ces belles carrosseries appartiennent en fait aux réguliers de la Classic Racing School.
La veille, cette école de pilotage un peu spéciale basée dans la capitale du Puy-de-Dôme, fêtait son troisième anniversaire avec nombre de ses élèves les plus assidus qui en ont profité pour participer à la session d’aujourd’hui.
La plupart d’entre eux sont propriétaires. De quoi ? D’une Crosslé, reproduction à l’identique des célèbres voitures de course nord-irlandaises des années 60. Le fabricant a bien voulu en reconstruire une dizaine selon les standards de l’époque, et elles sont toutes chez Classic Racing School. Elles entrent dans la ligne éditoriale de l’école : faire revivre le mythe de la course auto des sixties.
Des Mondeo de 400 kilos !
Des monoplaces équipées de moteurs de Ford Mondeo… alors qu’elles n’affichent que 400 kilos sur la balance ! De jolis engins qui peuvent atteindre 166 km/h de vitesse moyenne sur un tour. A l’intérieur, le strict minimum. Sensations fortes garanties !
Dès l’arrivée sur le circuit, le ton est donné : le salon du paddock est décoré de canapés en cuir vintage, d’affiches rétro et d’objets qui fleurent bon la télé en noir et blanc. Les équipes de la Classic Racing School sont vêtues de polos, pantalons et casquettes inspirés par les années 60, et les pilotes amateurs ont le droit à des combinaisons et chaussures tout aussi nostalgiques.
Mythique Charade
De bon matin, mais en plein cagnard, il est temps pour nous de faire un tour de ce monstre de macadam. Charade a accueilli quatre Grands Prix de Formule 1 entre 1965 et 1972. Depuis 1989, il couvre 4 kilomètres de dénivelés, épingles et chicanes. Avec ses vibreurs en escalier et ses murs sombres en sortie de virage, il n’accueille plus que l’école de pilotage historique de Julien Chaffard et quelques courses de camion.
A peine le temps de débarrasser le plancher et installer notre matériel, que la première session de la journée prend le départ. Ce matin, ce sont les propriétaires qui partent à l’attaque de Charade. Cet après-midi, ils laisseront la place à des clients qui ont déboursé 990 € pour effectuer 14 tours (56 kilomètres). Avant de démarrer, ils ont eu le droit à un briefing d’une vingtaine de minutes par le pilote Alpine Pierre Sancinéna.
Adrénaline garantie
Parmi eux, le fondateur de l’horloger Baltic, Etienne Malec, qui nous donne ses impressions à chaud. Puis c’est au tour de Julien Chaffard, le créateur de la Classic Racing School de nous parler de son bébé, ses projets d’expansion et sa passion pour le pilotage historique.
Le soleil tape toujours quand tous les pilotes s’offrent une coupe de champagne pour clore une journée pleine de (bonnes) frayeurs, d’adrénaline, d’odeur d’essence et de vrombissements. De notre côté, direction la gare. Le masque et le gel hydroalcoolique remplacent le drone et les lunettes de soleil et, une fois à Paris, la circulation nous fait regretter Charade…