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The Good Test : Yamaha TMax et MT10, instruments sur mesure

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La référence des scooters prend un coup de jeune cette année. Relifté, affûté, connecté… le TMax monte d’un cran en efficacité pour conserver son leadership tant convoité. À ses côtés, le big roadster MT‑10 revoit son style et gagne en puissance pour muscler son intensité. The Good Life s’est rendu à Valence et ses alentours pour jouer des gammes avec ces deux instruments bien accordés.

Le plus célèbre des maxiscooters : TMax, 8e génération

Valence se traverse d’une traite au guidon du célèbre TMax. Agile, passe-partout malgré une largeur un peu imposante, le maxiscooter Yamaha se montre à l’aise dans les petites rues et les grands boulevards de la cité espagnole. Pour cette 8e génération, il a conservé tous ses atouts : un équilibre incroyable pour les évolutions à basse vitesse, un punch dynamique pour s’éjecter des feux et une position confortable, tant pour le pilote que le passager.

À l’assaut des voies rapides en direction de la comarque d’Hoya de Buñol, on apprécie le nouvel affichage TFT couleur de 7 pouces et sa connectivité au sommet : compteurs numériques paramétrables aux informations complètes, GPS connecté, appli de trajet, etc. En vitesse de croisière autour de 110 km/h, la réponse aux gaz est encore franche, mais sans grand tonus. Les kilomètres du ruban autoroutier sont abattus dans le confort, avec une bonne protection apportée par le large tablier et la bulle réglable électriquement en hauteur.

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Mais ce rythme élevé ne s’avère pas être sa cadence de prédilection. Le scooter est presque au maximum de ses capacités et la sonorité à bord se montre intense. Plus à l’aise en ville, il l’est aussi sur les petites départementales, où le tonus de son moteur et la précision de son châssis lui donnent une autre dimension. Direction Dos Aguas et Milares, à l’est de Valence, un parcours montagneux, sinueux à souhait, aux paysages sublimes.

Là, le TMax surprend son monde : son comportement s’y montre d’une efficacité redoutable pour une machine à vocation plutôt urbaine. Il entre dans les courbes comme une moto, sans réticence, enchaîne les virages avec aisance et stabilité, freine sans se désunir et reprend comme un beau diable à chaque sortie de courbe. Un vrai régal qui en fait presque oublier la beauté des alentours. Seule la béquille rappelle à l’ordre lors de mises sur l’angle très prononcées. Preuve que même dans les petits coins, le TMax se veut très agile. Son freinage ABS reste discret et ses suspensions travaillent de concert pour assurer confort et précision. Le retour vers Valence, par le sud, s’effectue en traversant le parc naturel de l’Albufera et ses marais. Une pause au restaurant Nou Racó permet de profiter de la vue et du soleil avant de prendre le chemin du retour vers la cité valencienne. 

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Le verdict The Good Life : TMax 

Beau, dynamique, avec une finition soignée, le TMax reste « la » référence des maxiscooters depuis 2001, représentant 85 % des ventes en Europe. Cette 8e génération arbore les mêmes atouts – architecture de type moto, caractère moteur, son inimitable – et s’enrichit d’un design plus sportif et d’un tableau de bord paramétrable TFT couleur
avec navigation Garmin. Il reste accessible à tous les gabarits, même si les moins‑de‑1,75 m ne toucheront l’asphalte que du bout des pieds. À noter qu’il dispose d’un système de béquille centrale antivol par verrouillage et d’un contacteur électronique Smart Key. La version Tech Max, plus luxueuse, propose la bulle électrique, la selle et les poignées chauffantes, les commodos rétroéclairés, un régulateur de vitesse et un amortisseur arrière à bonbonne séparée. Le TMax est un engin attachant, qui répond aux besoins de déplacements quotidiens, avec du caractère, mais aussi un coffre, qui n’accueille qu’un seul casque.

 

MT-10 : le Dark Side of Japan

Une bonne nuit de sommeil s’impose avant de prendre le guidon du diabolique roadster MT‑10. Car cette bête est habitée du Dark Side of Japan, un ADN agressif, dont elle est la représentante la plus extrême avec ses 1 000 cm3 de cylindrée. Pour cette seconde génération, elle retravaille son style esthétique avec deux petits phares coiffés d’un casque et deux écopes latérales rappelant la fameuse V‑Max.

Les premiers tours de roues dans la ville mettent immédiatement à l’aise, mais rappellent qu’il s’agit là d’un gros roadster et non plus de l’agile scooter de la veille. Direction le nord de la province cette fois, autour de du parc naturel de la Sierra Calderona. D’emblée, le moteur CP4, issu de la fameuse sportive R1, incite à jouer rapidement des gaz tellement il se montre alerte et plein à tous les régimes. Sa puissance de 166 ch n’est peut-être pas la plus élevée du marché, mais elle se délivre de façon onctueuse et savoureuse.

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Au petit matin, les routes sinueuses, encore humides par endroit, se montrent un peu piégeuses. La position naturelle sur la moto, la précision de son châssis et la souplesse du moteur font merveille dans cette situation. Les prises d’angle se font de plus en plus prononcées et le rythme s’accélère. La MT‑10 dévoile alors son côté Dark, diabolique. Le regard bien posé sur la route, elle fend le bitume au freinage sans plonger de l’avant exagérément, se place sur l’angle avec précision sans dévier, avale la courbe sans broncher, efface les aspérités du bitume sans chahuter et catapulte son équipage d’un coup de gaz plein rempli jusqu’à la courbe suivante. Et elle les enchaîne de façon magistrale, précise et sereine. Le tout dans une atmosphère sonore de premier ordre.

Ce n’est pas une Yamaha pour rien ! L’efficacité de la MT‑10 est telle qu’elle surprend. Les recettes utilisées – moteur crossplane, châssis deltabox, freins Brembo, suspensions – se marient à merveille pour donner une machine équilibrée qui incite – et accepte – un rythme extrêmement élevé, à condition de rester lucide et un peu raisonnable, car les sensations qu’elle procure encouragent à vouloir repousser toujours un peu plus les limites à chaque virage. Alors, sportive la MT‑10 ? Oui, c’est sûr. Elle sait donner beaucoup de sensations pour une balade virile, plutôt en solo, le week-end. Pour les autres déplacements urbains de la semaine, la préférence ira au TMax. De quoi faire une belle association dans son garage. 

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Le verdict The Good Life : MT-10

S’asseoir au guidon de la MT‑10 ne laisse pas de marbre. Avec 166 ch, cette MT‑10 pourrait paraître fade face aux quelque 200 ch de certaines de ses concurrentes. Il n’en
est rien. La MT‑10 répond présent en matière de sensations et de performances, et il vaut mieux garder la tête froide à son guidon. Le moteur crossplane dévoile un caractère agréable et diabolique, l’électronique se veut complète et  transparente, le châssis se montre précis et bien suspendu et les freins sont performants et endurants. Petites cerises sur le gâteau : le shifter up&down pour passer les vitesses sans débrayer, le régulateur de vitesse et la garantie d’un sourire vissé sous le casque.

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