The Good Business
Repérée par la rédaction sur le site de crowdfunding Indiegogo, Artichoke Bags, (très) jeune marque italienne, propose des sacs à dos garnis d’étagères qui évite de froisser ses vêtements, à destination des voyageurs multirécidivistes. Prometteur.
Des « sacs artichauts » ? Le nom est amusant, alors on clique pour découvrir une invention qui, si elle ne révolutionnera pas le monde du bagage, attise assez la curiosité du goodlifer en nous pour s’y intéresser de plus près, et rencontrer Lorenzo Scotto. Cet ancien golfeur professionnel italien de 29 ans a fondé Artichoke Bags et vient de lancer, début avril, sa campagne de crowdfunding sur Indiegogo.
Le principe est simple : des sacs à dos, dont la taille convient aux cabines, où l’on glisse des étagères qui permettent d’y laisser ses vêtements pliés pour les retrouver dans le même état quelques milliers de kilomètres plus loin. « J’ai parcouru le monde pendant 15 ans pour les compétitions sans jamais trouver de bagage adapté, se souvient Scotto qui a intégré l’équipe nationale italienne de golf à 14 ans, mes vêtements étaient toujours froissés ce qui n’est pas convenable pour un golfeur. »
Ni les valises à roulettes, trop encombrantes, les duffle bags, trop roots, ou les sacs de randonnée, trop encombrés, ne trouvaient grâce à ses yeux. Lors de sa dernière année en pro, il commence à réfléchir à l’après-carrière et les premières ébauches des Artichoke Bags prennent vie dans sa tête. « J’ai senti que je n’irais pas plus loin dans mon sport, donc j’ai partagé mes idées de sac à dos avec ma compagne, styliste, et ma sœur, designer à Zurich, confie le fondateur, elles m’ont aidé à lancer le projet dès l’automne 2016 et le premier prototype a vu le jour début 2017. »
Artichoke, made in Italy
Après un an d’expériences et de développement, la production (à petite échelle) débute en janvier dernier et la campagne de crowdfunding est ouverte en avril, avec les amis de Lorenzo à la manœuvre pour s’occuper du graphisme et du marketing. Artichoke a déjà rempli ses premiers objectifs et convaincu 115 donateurs, des clients en réalité, de commander un ou plusieurs sacs. Un nouveau modèle de financement qui séduit de plus en plus, même des marques installées comme Klokers, dont Scotto a su profiter : « j’ai dépensé tout mon argent en voyages autour du monde, la pré-vente était le seul moyen de nous lancer sans prendre trop de risques. »
Pas question, pour autant, de faire des économies sur la qualité. « Nous avons d’abord pensé à la Chine pour la production mais les artisans d’ici (le Nord-Est de l’Italie N.D.L.R) ont tellement bien travaillé sur nos prototypes que nous ne pouvions pas partir, donc même si c’est un peu plus cher, on continuera de fabriquer en Italie… Puis, au moins, nous sommes certains que les employés sont bien payés et font le bon nombre d’heures. »
La cible ? Les jeunes voyageurs réguliers, entre 20 et 40 ans, soucieux de leur apparence, qui se déplacent léger et ne rechignent pas à la grimpette ni aux longues marches hors-sentiers. Un segment à conquérir qui n’effraie pas Lorenzo Scotto, même s’il garde les pieds sur terre : « le marché du bagage est très concurrentiel, plein de beaux produits innovants, on réfléchit déjà aux prochains modèles en restant prudents… Essayons déjà de survivre le temps de cette collection ! (rires) ». La route est encore longue, mais Artichoke semble avoir les armes pour barouder avec ses (nombreux) concurrents et se faire une place sur l’étagère.
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