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The Good Business

The Good Brains – Les philanthropes

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Ils sont chefs d'entreprise ou de départements clés dans des secteurs de pointe, ont des idées originales qui font bouger les lignes et des convictions qui changent souvent la donne... Leur particularité ? Mettre (une partie de) leur réussite au service de l'intérêt général. Des « good brains » inspirants ...

Marco Vignuzzi (@VignuzziLab), le philanthrope atteint du virus de la virologie

Marco Vignuzzi
Marco Vignuzzi DR

Cet Italo-Canadien s’exprime avec une indéfinissable pointe d’accent de citoyen du monde dont on ne sait précisément où elle s’enracine. Marco Vignuzzi est le directeur du département virologie de l’Institut Pasteur, lauréat du prix Sanofi – Institut Pasteur 2015, pour sa découverte majeure dans les mutations virales d’infections à haut potentiel épidémique tels que le chikungunya, le virus Ebola ou encore la dengue. Au cœur des années 90, il a suivi ses parents, qui fuyaient l’Italie des Brigades rouges, pour rejoindre le Canada anglophone. Excellent élève, aussi matheux que littéraire, il prendra le temps d’hésiter entre des études de linguistique – « j’écris des poèmes et suis attiré par les peuples et langues spécifiques », raconte Marco Vignuzzi d’une voix veloutée – et la microbiologie à l’université de Montréal ­– il est aussi titulaire d’un doctorat en virologie à Paris‑VII, qui lui a ouvert les portes du labo Raul‑Andino de San Francisco. « Je voulais faire quelque chose pour aider les gens du monde entier », nous explique‑t‑il simplement, alors qu’il s’apprête à s’envoler pour Boston, où un nouveau centre de recherche l’invite à s’exprimer devant un parterre de spécialistes.

George Siemens (@gsiemens), le père des Mooc et du connectivisme

George Siemens.
George Siemens. DR

George Siemens a fomenté une révolution sans même en avoir conscience : celle des Mooc (Massive Open Online Courses), ces cours en ligne gratuits qui permettent à Monsieur Tout‑le‑monde, diplômé ou non, d’accéder aux enseignements de son choix. Cet éminent théoricien de l’apprentissage, ancien professeur au sein de formations à distance, qui officia au centre de technologies et d’apprentissage à l’université du Manitoba après une thèse à l’université d’Aberdeen, aujourd’hui directeur exécutif du Link Research Lab, à l’université du Texas, lança, en 2008, le tout premier Mooc – avec Stephen Downes. « Je n’en imaginais pas l’impact », admet cet instigateur du connectivisme, un modèle d’apprentissage qui tient compte de l’impact des technologies numériques et des multiples liens qu’elles permettent d’établir entre les connaissances accessibles dans un monde connecté en réseau. Et l’enseignant chercheur canadien de s’atteler aujourd’hui à perfectionner ces Mooc, qui, professe-t-il, devront bientôt permettre aux apprenants d’être à la fois étudiants et enseignants. Une autre planète éducative.

 

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