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Le sens du mot catalan « suculent » se devine aisément. Mais dans cette contrée, le suculent, c’est aussi l’action qui consiste à tremper son pain dans la sauce. Pas très noble, peut-être. Mais on ne s’en privera surtout pas ici, car en cuisine, le pas encore trentenaire Antonio Romero excelle en tout, des accords terre-mer – ce poulpe grillé servi avec pois chiches et saucisses – jusqu’aux incursions asiatiques – ce tartare dément de homard à la coriandre. Il faut dire que le chef a fait ses classes chez Ferran Adrià, Juan Mari Arzak et Anne-Sophie Pic avant d’entrer dans le groupe du chef entrepreneur Carles Abellan. C’est avec ce dernier qu’il a imaginé ce bistrot néorustique, qui s’est hissé en quelques mois au top des tables du Raval.