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Tombé amoureux d’Ischia au début des années 50, l’éditeur et producteur de cinéma milanais Angelo Rizzoli s’est d’abord offert une résidence secondaire à Lacco Ameno, le plus petit village de l’île, avant de construire au bord de sa baie, élue par les Grecs pour sa tranquillité, deux hôtels destinés à accueillir la jet-set de l’époque. Il fit venir les stars de Cinecittà, des magnats de l’industrie, des play-boys et des têtes couronnées pour participer à ses célèbres fêtes. Le Regina Isabella respire encore l’air de ces étés dorés, de cette époque où l’on ne lésinait pas sur l’espace, où les salons se multipliaient à l’infini. L’hôtel, qui ne fait plus qu’un avec le Royal Sporting, est riche de quatre piscines d’eau thermale ou d’eau de mer, de longues digues pour prendre le soleil, d’un luxueux centre de cure et de chambres aux sols carrelés brillant tels des miroirs, comme le veut la tradition sorrentine. Dans ce palace à l’atmosphère familiale, qui a gardé son mobilier mid-century, les habitués sont promenés en canot à moteur, salués de leur nom par le maître d’hôtel ou le pianiste, et se font concocter au bar leur cocktail favori. Ils ne retrouvent la modernité qu’à la table du jeune chef Pasquale Palamaro, couronné par le Michelin pour sa fougue et son habileté à transfigurer la tradition.