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Le biplace fabriqué par le constructeur français Elixir Aircraft coche toutes les cases de l’aviation nouvelle génération, 2025 - TGL
Le biplace fabriqué par le constructeur français Elixir Aircraft coche toutes les cases de l’aviation nouvelle génération, 2025 - TGL
Marine Mimouni

Toys // The Good News

À bord de son simulateur, Elixir forme les pilotes de demain

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Le biplace fabriqué par le constructeur français Elixir Aircraft coche toutes les cases de l’aviation nouvelle génération. Léger, économe, silencieux et extrêmement sûr, il propose une solution attractive aux écoles de pilotage à l’heure où il faut former de nombreux pilotes. Bienvenue à bord pour un vol d’essai, direction l’île de Ré.

Le bulletin météo de ce mardi matin annonçait un léger vent d’est, un ciel dégagé et une température qui monterait dans l’après-midi. Les conditions étaient réunies pour que le vol se déroule parfaitement et qu’il soit agréable. Au parking, devant le hangar d’Elixir Aircraft sur l’aérodrome de La Rochelle, Anne Labbé, la – très – jeune pilote démonstratrice, me présente l’avion et m’expose les différences qui existent avec les appareils sur lesquels j’ai l’habitude de voler.


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L’avion qui fait école

Ces explications sont loin d’être inutiles, car l’Elixir diverge des classiques avions d’aéroclubs, conçus il y a quarante ou cinquante ans, sur bien des points.

L’Elixir est équipé d’un « glass cockpit », qui remplace les instruments à aiguilles par des écrans, et d’un système Garmin G3X complet, qui rassemble toutes les informations nécessaires au pilotage et à la navigation.
L’Elixir est équipé d’un « glass cockpit », qui remplace les instruments à aiguilles par des écrans, et d’un système Garmin G3X complet, qui rassemble toutes les informations nécessaires au pilotage et à la navigation. DR

Première – bonne – surprise, il n’est pas nécessaire de se hisser pour entrer dans le cockpit, car l’emplanture de l’aile est à peine plus haute que le genou. Les sièges se règlent depuis l’extérieur, plusieurs positions assurent à tous les formats de pilote d’être à la fois bien assis et à la bonne distance des palonniers et autres commandes.

Une fois installée à ma place, c’est la verrière – s’ouvrant d’un seul tenant vers le capot avant – qui me séduit. Elle offre un large champ de vision, tant en latéral qu’au-dessus de l’appareil. C’est agréable, bien sûr, mais c’est surtout un facteur de sécurité, car cela permet de surveiller facilement son environnement.

Légèreté, maniabilité, sécurité

Place au vol ! L’Elixir est équipé d’un « glass cockpit », qui remplace les instruments à aiguilles par des écrans, et d’un système Garmin G3X complet, qui rassemble toutes les informations nécessaires au pilotage et à la navigation. Léger, même avec le plein de carburant, l’avion décolle facilement et nous voilà parties sur l’océan, direction l’île de Ré.

Le F-HLIX, l’un des premiers modèles d’Elixir, survolant les marais salants de l’île de Ré.
Le F-HLIX, l’un des premiers modèles d’Elixir, survolant les marais salants de l’île de Ré. DR

Après m’avoir laissée piloter l’appareil et tester sa manœuvrabilité, Anne Labbé reprend les commandes pour me montrer que, malgré tous ses efforts pour faire partir l’avion en vrille, rien n’y fait, le décrochage reste parfaitement symétrique et facilement récupérable. « L’avion pardonne beaucoup, il a été conçu pour résoudre de nombreux problèmes de sécurité et éviter un maximum de risques », confirme la jeune pilote.

Muni d’un parachute, l’appareil possède, entre autres dispositifs de sécurité, une boîte noire et un réservoir antiexplosion d’un seul tenant, en fibre de Kevlar, logé dans les ailes. Ce souci de la sécurité séduit particulièrement les écoles de pilotage, mais aussi les pilotes d’avions légers.

Les grandes écoles de pilotage nord-américaines ont multiplié les précommandes avant même que l’avion soit certifié par la FAA, l’agence américaine de sécurité aérienne.
Les grandes écoles de pilotage nord-américaines ont multiplié les précommandes avant même que l’avion soit certifié par la FAA, l’agence américaine de sécurité aérienne. DR

Ce n’est pas un hasard si les premiers clients d’Elixir Aircraft sont les aéroclubs et les écoles, en France bien sûr, où l’Airbus Flight Academy a choisi l’Elixir pour compléter sa flotte d’appareils destinés à la formation des jeunes pilotes, mais aussi à l’étranger.

Les grandes écoles de pilotage nord-américaines ont multiplié les précommandes avant même que l’avion soit certifié par la FAA, l’agence américaine de sécurité aérienne. L’école Sierra Charlie, en Arizona, en a ainsi précommandé 100 !

Les défis d’avenir

Au printemps 2024, la société a bouclé un financement de 40 millions d’euros pour soutenir ses projets de croissance sur les cinq prochaines années. Au menu, une toute nouvelle usine à haute efficacité énergétique sur le site de La Rochelle, où la société est implantée depuis sa création en 2015, une usine d’assemblage en Floride pour le marché américain, et le recrutement de plusieurs centaines de personnes.

Le biplace fabriqué par le constructeur français Elixir Aircraft coche toutes les cases de l’aviation nouvelle génération, 2025 – TGL
Le biplace fabriqué par le constructeur français Elixir Aircraft coche toutes les cases de l’aviation nouvelle génération, 2025 – TGL DR

Pour la suite, Elixir Aircraft parle d’un avion quatre places, d’utilisation de carburant sustainable aviation fuels (SAF) ou d’avion à hydrogène… La société participe à un projet sur ce dernier sujet en partenariat notamment avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), Daher, Safran et Air Liquide.


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