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Réussites globales : objectif cosmos

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Certains sont scientifiques, d’autres, des gestionnaires, des entrepreneurs. Tous ont un seul but : emmener l’humanité au plus loin, dans le cosmos. Certains y arriveront peut-être…

Le businessman révolutionnaire de l’espace

Jeff Bezos
Jeff Bezos Wikimedia

Jeff Bezos
On connaissait trop l’éblouissante réussite de ce fou du Net au regard illuminé, redoutable gourou milliardaire de l’e-business, fondateur d’Amazon, si fortuné que 1 % seulement de son patrimoine lui suffit à racheter le mythique quotidien Washington Post (montant de la facture : 250 M $), pour l’imaginer en révolutionnaire de la conquête spatiale. Mais sa start-up Blue Origin, créée en 2000, réalise une percée fulgurante sur ce marché naissant des fusées réutilisables et du tourisme planétaire. Les exploits « suborbitaux » de Bezos n’ont rien de théorique : le 24 novembre 2015, devant les caméras du monde entier et sous le regard envieux de son rival Elon Musk (qui, pour l’heure, a échoué sur ce front), il a signé l’exploit de faire atterrir, en douceur, sa fusée réutilisable New Shepard… à l’endroit même de sa base de décollage ! Une première mondiale, qui, selon Jeff Bezos, ouvre la piste à de futurs vols habités, emportant des voyageurs désireux de s’offrir une sortie touristique dans la stratosphère. Et certains de parier sur des vols spatiaux proposés à prix cassés… sur Amazon !

L’Européen qui voulait s’installer sur la Lune

Johann Dietrich Wörner
Johann Dietrich Wörner Wikimedia

Johann-Dietrich Wörner
« 2020, c’est tard. Il nous faut Ariane 6 au plus vite ! » Et tant pis si l’industrie ne peut pas suivre. Le patron de l’Agence spatiale européenne (ASE, dont le siège est à Paris) n’a pas pour habitude de tourner autour des astres avant d’émettre son point de vue. « La pression sur Ariane augmente. A nous de nous adapter aux prix de lancement du marché » confie « Jan » (nom d’usage de Johann‑Dietrich Wörner) à la presse allemande avec, dans son télescope, la concurrence de SpaceX et Blue Origin et de leur objectif low cost. Ce père de trois enfants, francophile, diplômé en ingénierie civile, ex‑président de l’université de Darmstadt, a pris un virage à 180° avec sa nomination, en 2007, comme directeur de l’Agence spatiale allemande (DLR). A peine s’est-il installé dans le cockpit de l’ASE, en 2015, qu’il est monté
au créneau pour défendre son idée de « Moon village », un audacieux village lunaire international qui pourrait être édifié avec l’aide de robots. Le concept déboucherait sur diverses missions sur la Lune, dont, peut-être, l’exploration de sa face cachée. Et servir de base lunaire pour une expédition sur Mars.

L’entrepreneur qui compte à rebours

Lei Fanpei
Lei Fanpei DR

Lei Fanpei
Cet entrepreneur en chef des programmes spatiaux chinois, président de la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), inscrit trois priorités dans son viseur : un premier vol inaugural habité en orbite sur la Lune à l’horizon 2030 ; l’expédition, en 2020, du tout premier robot chinois sur Mars, juste avant, espère‑t-il, que la Chine ne puisse disposer d’une station spatiale habitée, à l’horizon 2022. De quoi enterrer définitivement la tentative infructueuse de la Chine d’atteindre Mars, en 2011, à bord d’une fusée russe. Diplômé de l’université Polytechnique du Nord‑Ouest, Lei Fanpei a débuté sa longue marche spatiale en 1987, comme concepteur au département de l’industrie aéronautique, à Pékin, avant de gravir un à un les paliers qui conduisent au poste suprême de président de la CASC. Et ce membre de l’Académie internationale aéronautique de devancer parfois les annonces officielles pour évoquer dans une longue interview à Xinhua (l’agence de presse Chine Nouvelle), le futur lancement, au départ de la base de l’île de Hainan, le Kourou chinois, d’une fusée « Longue Marche 5 » direction Mars.

Le visionnaire férocement stratégique

Stephane Israel
Stephane Israel Wikimedia


Stéphane Israël
Ceux qui, lors de sa nomination à la tête d’Arianespace en avril 2013, le jugeaient trop littéraire pour s’installer aux commandes du fleuron de l’industrie franco-européenne, premier lanceur de fusées dans le monde, en sont pour leurs frais : en deux ans de règne, Stéphane Israël, 44 ans, n’a eu de cesse de confirmer l’excellente trajectoire du premier lanceur mondial de fusées et de satellites. « Ce lancement mensuel est une petite piqûre d’adrénaline », dit le jeune patron qui, en prospectif averti, ne s’attarde guère sur une année 2015 pourtant record. Deux ans ont suffi à ce normalien agrégé d’histoire, ex-magistrat à la Cour des comptes et professeur associé à Normale Sup, avant de rejoindre Louis Gallois au sein de la filiale Astrium d’EADS, pour troquer son profil d’intello au teint pâle contre celui de « Tintin de l’espace » en bras de chemise. Mais attention : cette allure juvénile ne saurait dissimuler la féroce vision stratégique que Stéphane Israël déploie en riposte aux lancements de ses rivales américaines : un lanceur Ariane 5 hyperfiable, et un ambitieux lanceur Ariane 6 prévu pour 2020. Son mot préféré ? « Accélérons ! »

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