Voyage
The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Anvers. Passages obligés.
The Jane, étoilé. Jane est une rock-star. Et quelle star ! Doublement étoilée au Michelin et élue plus beau restaurant du monde par les Restaurant & Bar Design Awards. Cette ancienne chapelle de l’hôpital militaire d’Anvers a été transformée par Piet Boon. Les volumes impressionnent autant que cette touche audacieuse pour une adresse gastronomique : un néon en forme de crâne, des vitraux rappelant des tatouages, un lustre grandiose qui occupe toute la nef centrale.
Les assiettes sont des tableaux peints par Nick Bril, des œuvres qui dansent au rythme de la musique un peu trop forte, mais envoûtante. S’y prendre trois mois à l’avance pour faire partie des happy few. Ou profiter du bar à l’étage en réservant un mois avant.
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Anvers stylé
Lewis, branché. Cela fait quelques mois à peine que le jeune chef Thomas Snijders a ouvert son restaurant dans le très branché Zuid, et tout le monde s’y arrache déjà une table. L’endroit est brut. Brut comme l’acier, le béton et la pierre, les principaux matériaux de cette salle au design minimaliste. Brut aussi comme ces poireaux au soja blanc et noix de cajou, recette simple en apparence, mais si complexe une fois en bouche. Au déjeuner, vous y croiserez les avocats et galeristes du quartier à la recherche d’une atmosphère détendue.
Dôme, gastronomique. Chic et raffinée, cette adresse est une institution depuis 2002. Étoilé en 2014 sous Julien Burlat, le Dôme a été repris par le Français Frédéric Chabbert voilà deux ans. A peine une semaine après sa réouverture, une étoile lui était déjà accordée. Rien d’étonnant pour celui qui a été formé par Alain Ducasse et a fait ses armes au Louis XV, à Monaco. Sous la coupole de ce somptueux bâtiment de 1893 (désormais la maison de famille du chef), Frédéric Chabbert propose une cuisine gastronomique plutôt traditionnelle, habilement réveillée. Comme cet agneau Lacaune servi avec un aligot bien de chez lui ou ce millefeuille de betteraves relevé avec de l’anguille fumée. Une merveille.
Repaires d’initiés
Mission Masala, Bollywood. 18 heures, la rue est déserte, la petite salle bouillonne telle une rue de Bombay. Des rues indiennes, ce restaurant du Zuid a pris tous les codes : les publicités peintes aux murs, les affiches de vieux films de Bollywood, les couleurs criardes, les bidons coupés en guise de pots de fleurs. Les currys sont servis dans des lunch boxes en métal, mais nous sommes à des lieux du restaurant traditionnel kitsch. Dans l’assiette, le butter chicken a le bon goût du barbecue et son curry est épicé juste comme il faut. A peine un an après l’ouverture, les propriétaires décrochent le titre de meilleur concept de restaurant et préparent l’ouverture d’une seconde adresse. Chapeau !
Schnitzel, low profile. Une perle. Rare, peut-être pas, mais difficile à trouver tant son chef Geert Weyn se fait discret. Dans le quartier de l’université, l’ancien sous-chef du Dôme propose une cuisine gastronomique haut de gamme, mais sans prétention, servie dans des assiettes dénichées au marché aux puces. Si le décor est humble, la cuisine, elle, est prodigieuse. Le poulpe grillé au chou chinois présenté dans une assiette en émail, la charcuterie faite maison comme dans un bouchon lyonnais, le carrelet cuit à la perfection rehaussé d’une émulsion beurre noisette aux touches acidulées. La (très) grande cuisine à portée de tous. Parmi la clientèle d’habitués, quelques grands chefs anversois. Paardenmarkt 53. Tél. +32 3 256 63 86. www.schnitzelantwerpen.be
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