Horlogerie
Les révélations de l'étude de l’Université de Californie sont alertantes : la chaleur extrême provoquerait une baisse de libido notable...
Non, l’été n’est pas forcement la saison de l’amour. Selon les scientifiques, les chaleurs extrêmes liées au réchauffement climatique aurait un impact négatif sur la libido.
Déjà, en 2015, une étude publiée par l’Université de Californie (« Maybe Next Month? Temperature Shocks, Climate Change, and Dynamic Adjustments in Birth Rates ») explorait la relation entre les températures et le nombre des naissances entre 1930 et 2010 aux États-Unis. Elle concluait que, neuf mois après les jours dont la température était supérieure à 27 degrés, le nombre des naissances chutait drastiquement, avant de retrouver un niveau stable.
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Qui dit fortes chaleurs, dit libido en berne
Interviewés par El Pais, une poignée chercheurs expliquent de façon empirique le lien entre chute de libido et l’augmentation inquiétante des températures. « Lorsqu’il fait très chaud, notre corps est humide, il transpire. Pour certains, la transpiration représente quelque chose de très sensuel, car c’est dans la sueur que se concentrent les phéromones. Cependant, pour d’autres, c’est non seulement très répugnant, mais cela peut même bloquer leur désir d’avoir des relations sexuelles« , pointe Ana Lombardía, sexologue et thérapeute sexuelle pour les marques du Lovehoney Group.
Mais attention aussi à la déshydratation. Selon le sexologue Andrés Suro de la société de santé sexuelle masculine MYHIXEL, « la chaleur extrême peut entraîner beaucoup de transpiration et de pertes de liquides menant à une déshydratation, ce qui peut affecter l’équilibre hormonal du corps et avoir un impact négatif sur la libido« .
Sonia Encinas, autrice de Sexo afectivo, souligne quant à elle qu’en cas de température extrême, « un stress thermique se vérifie et la production élevée de cortisol qui en résulte inhibe la prédisposition au plaisir« . Andrés Suro ajoute que « la chaleur extrême peut perturber le sommeil et le repos, ce qui peut avoir un impact sur les niveaux d’énergie et la capacité de ressentir une excitation sexuelle« . Nous pouvons en déduire que, malgré les nombreux facteurs influent sur la libido, une chaleur excessive n’est certainement pas bonne.
Faites l’amour au printemps !
La météo tempérée du printemps peut en revanche participer à l’augmentation de la libido et favoriser les rapports sexuels. L’étude « Seasonality in human reproduction« , publiée par l’Université d’Oxford, conclut que dans les pays où les températures sont élevées (mais pas extrêmes), les naissances augmentent dix mois après l’été.
Dans ce cas, la chaleur serait responsable d’un nombre plus élevé de rapports sexuels. « La chaleur et la lumière stimulent naturellement les glandes de la sérotonine et d’autres hormones du plaisir qui contribuent à notre bien-être. Ajoutons le contexte de l’été, où nous portons moins de vêtements, ce qui oriente le cerveau vers une plus grande érotisation des corps« , explique Ana Lombardía.
L’été et ses modes de vie associés joueraient également un rôle important dans cette dynamique. Pour le psychologue Daniel Blasco, « C’est pendant l’été que nous avons plus de temps libre, ce qui réduit le niveau de stress, intensifie notre sensibilité aux besoins physiques et émotionnels et favorise l’augmentation de notre nombre d’interactions. Tout cela peut offrir plus d’opportunités, ainsi qu’un désir plus élevé, de s’engager dans des relations sexuelles”, remarque le psychologue.
Ainsi, bien que les causes de l’excitation sexuelle soient complexes et multiples, la chaleur semble aussi jouer son rôle. Après le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré et un évident réchauffement climatique, doit-on s’inquiéter du taux de natalité de l’année à venir ?
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