Depuis plusieurs années, les taxis volants et autonomes ne sont plus un mythe. Si leur rentabilité, voire leur utilité, sont parfois remises en cause, cela n’empêche pas les plus grands groupes comme les startups de les développer vitesse Grand V.
Ainsi, Airbus a déjà présenté Vahana, sa voiture volante autonome puis Skyways, son drone. La semaine dernière il a ravitaillé avec succès un bateau au large de Singapour. Lilium, une jeune pousse allemande, a de son côté récolté plus de 100 millions de dollars lors de levées de fonds successives depuis sa création en 2015.
From concept to flying prototype in one year, our new passenger air vehicle showcases the innovation of our #Boeing and @AuroraFlightSci teams. First flight is an important step forward in the future of safe urban air mobility. pic.twitter.com/XncPysqFIE
— Dennis A. Muilenburg (@BoeingCEO) January 23, 2019
Boeing, dont les 737 Max sont dans la tourmente depuis le crash de l’Ethiopian Airlines, et qui vient de dévoiler son futur concurrent à l’A350, travaille, via Boeing Next sur les appareils supersoniques et la mobilité urbaine pour diversifier son catalogue. Parmi les projets les plus importants, le premier drone autonome de la firme.
Un an après les premiers coups de crayon, le prototype de ce dernier a effectué son vol test fin janvier. Une réussite ! S’il s’agissait uniquement de faire décoller et atterrir l’engin de 9 mètres de long sur 8 mètres d’envergure, l’évolution du projet est positive.
→ La vidéo du premier vol test du drone Boeing
La prochaine étape sera cruciale avec le test du « vol » au sens propre. Notamment le défi du passage du mode vertical au mode horizontal. Pour le moment, ce premier drone signé Boeing est équipé d’une batterie qui ne permet que 80 kilomètres d’autonomie.
Ces drones pourraient se retrouver au catalogue de Uber, pour son service « Air », dont les débuts à Los Angeles et Dallas sont attendus pour 2023, en fonction du feu vert, ou non, des autorités américaines. Le marché des véhicules volants autonomes est encore trop jeune pour se faire une idée de son potentiel économique.
Mais les investisseurs sont nombreux et certains pays, à l’image des Émirats arabes unis, sont prêts à développer des réseaux d’envergure pour ces moyens de transport nouvelle génération… Utile ou pas, cela dépendra surtout des villes, Los Angeles en a certainement plus besoin que Lisbonne. Ils ont au moins l’avantage d’entretenir nos vieux fantasmes rétro-futuristes…