×
the-good-life-playlist-louane-vignette_3744x2400
elsacau

Culture

Playlist : un dimanche avec Louane aux Studios Miraval

Culture

Lors d’une séance photo exclusive réalisée aux mythiques Studios Miraval, Louane revient sur la relation privilégiée avec son public et sur son processus créatif. L’occasion de concevoir une playlist pour The Good Life qui, à son image, offre des vibrations à la fois émouvantes et énergisantes. À écouter en boucle !

©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)
©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)

Le parcours de Louane est teinté de succès, son timbre incomparable et sa sensibilité transparente touchent beaucoup de monde. Cela n’est pas passé inaperçu aux yeux de l’artiste et producteur Damien Quintard, qui a ouvert exceptionnellement les portes des Studios Miraval à Louane et The Good Life. Dans l’arrière-pays varois, ces studios culte reprennent vie sous l’impulsion de Brad Pitt, nouveau propriétaire du domaine.

©Alice Rosati
©Alice Rosati alice-rosati

Invitée par Damien Quintard, la chanteuse et actrice française, qui a sorti en décembre dernier Sentiments, chronique émouvante de ses propres expériences ainsi que de celle de ses fans, en profite pour composer avec le maître des lieux et associé de la star américaine un morceau inédit. Enthousiaste et bienveillante, Louane prend le temps d’échanger depuis le domaine Miraval.

The Good Life : En quoi consiste votre univers ?

Louane : Ma musique est très pop. Une pop sucrée qui me correspond bien et qui, en certains cas, peut virer vers des sonorités rock, parfois électro. En ce moment elle prend une tournure très personnelle et acoustique, une technique envers laquelle j’étais moins orientée dans le passée. Plus en général, je me laisse porter par un univers qui se nourrit de mode, design e surtout de ma famille, toujours présente.

©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)
©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)

The Good Life : Comment imaginez-vous une chanson ?

Louane : Il s’agit d’un processus imprédictible qui peut prendre 20 minutes à peine, où bien s’étaler sur plusieurs mois. Ma manière de travailler est carrée, bien précise. Deux cas de figure existent : quand je compose avec un producteur ou d’autres artistes, je commence par me concentrer sur le seul squelette de la chanson pour avoir une trame, ce qu’on appellera le « na-na-na », c’est le mood de la chanson. Une fois la mélodie définie, j’écris les paroles. Quand je suis seule, je me mets au piano (la plupart des fois) ou à la guitare, même si cela arrive moins souvent. Au piano je cherche un couplet, une mélodie qui me convainque à laquelle j’ajoute la voix et je prépare une démo brute. Commencent ensuite toute une série d’allers-retours avec le producteur. C’est grâce à ces multiples échanges que j’arrive à amener le titre là où je veux.

TGL : La dernière fois que vous en avez composé une ?

L. : C’était hier soir, aux Studios Miraval, avec Damien Quintard nous avons instauré une connexion immédiate. J’étais tellement contente ! Tout s’est fait très vite, d’une manière naturelle. Ainsi entre 23h et 2h du matin nous avons travaillée sur ce morceau qui évoque l’anxiété du début de l’année, un sentiment qui touche beaucoup d’entre nous. Elle s’intitulera, probablement, January Syndrom.

©Alice Rosati
©Alice Rosati alice-rosati

TGL: Un souvenir (professionnel) inoubliable

L. : Il y en a plein ! L’un des plus mémorables est probablement le premier concert de ma première tournée, à la Sirène, une salle de concert à la Rochelle. J’étais tellement excitée et pleine d’énergie que je suis littéralement tombée sur scène en mini-joupe. Depuis, je ports toujours des shorts au dessous de mes tenues !

TGL : Comment établir le juste contact avec son public ?

L. : Par le respect réciproque envers sa communauté, sans elle, je ne serais pas là. Personnellement, je me sers beaucoup des réseaux sociaux pour chérir cette relation privilégiée qui se base sur des valeurs solides, le respect en premier, l’énergie, le partage, l’entre-aide. Je vis mon rêve tous les jours, et cela ne serait pas possible si mes supporteurs n’étaient pas là.

©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)
©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)

TGL : Vous avez invité vos spectateurs à se livrer à la fin de chaque concert dans « une boite à sentiments » recouverte en paillettes…

L: Cette expérience enrichissante m’a porté un album qui n’était pas prévu ! J’ai eu l’idée de dénicher les plus gros secrets de ma communauté jusqu’au bouts des doigts, en dépouillant leurs sentiments avant le début du chaque concert avec les messages récoltés lors du concert précédent. De fil en aiguille, nous avons commencé à conseiller aux participants de s’adresses à des spécialistes, des maisons médicales, des établissements qui orientent les adolescents. Il s’agit de sujets complexes qui touchent à la santé mentale.
Je ne suis pas bien entendu pas un médecin, ni une spécialiste en psychologie mais cette initiative m’a touchée à tel point que j’en garde un ressenti presque thérapeutique. Après la tournée, je suis partie tourner un film au Havre, une expérience intéressante, certes, mais qui m’a fait rendre compte de combien musique me manquait. Alors, j’ai eu l’idée de lancer un appel sur Tik Tok. J’ai contacté mon producteur et ma manageuse en leur expliquant que je voulais réaliser un album pour chérir tous les témoignages récoltés grâce à la boite à secrets.

©Alice Rosati
©Alice Rosati alice-rosati

TGL : Un sentiment en particulier que vous avez retenu ?

L. : Beaucoup de ces messages se réfèrent à des moments personnels et profonds, souvent tristes, qui évoquent des pertes, des défaites. J’en retiens un très heureux : une femme – et mère – s’est adressée à moi après avoir vécu un moment difficile. Et pourtant, suite à un divorce compliqué, elle a rencontré une nouvelle personne, qui l’a aidée à retrouver confiance en soi et qu’elle aime profondément. Elle m’a confié de vouloir demander en mariage son nouveau partenaire en chantant et m’a proposé de lui écrire une chanson. C’est une requête inattendue qui m’a remplie de joie, que je ne pouvais pas refuser. Une fois l’avoir composée, j’ai appelé tout de suite mon compagnon pour m’excuser auprès de lui, car en effet, cette chanson d’amour, n’avait pas été imaginée pour lui ! C’est la dernière trace de l’album Sentiments.

Louane Express

Classe 1996, Anne Peichert, voici son vrai nom, s’imagine chanter depuis l’enfance. Adolescente, sa révélation se consacre dans la seconde saison de « The Voice » en 2013. Actrice, elle remporte un César en jouant dans « La Famille Belier » en 2015, son premier film, et son premier album «Chambre 12», sort la même année. Suivent « Louane » en 2017, « Joie de vivre » en 2020, et « Sentiments » en 2022.

TGL : Un conseil pour les jeunes qui souhaitent entreprendre un parcours professionnel dans le music biz ?

L. : Avoir un bon avocat, et ce n’est pas une blague ! Il faut aussi s’entourer d’un bon management prêt à vous porter, à soutenir vos idées et qui croient en nous. En ce milieu on est facilement découragés car on a tendance à retenir plus les commentaires négatifs que ceux positifs.

TGL : Sur quels projets travaillez-vous en ce début d’année ?

L. : Plein de projets au même temps ! Il y a un album en préparation mais aussi ma prochaine tournée française et européenne qui démarre le 22 juin (je serai au Casino de Paris le 24 et 25 novembre 2023).

©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)
©Alice Rosati (photo) et Louis Portejoie (stylisme)

TGL : La Good Life, c’est quoi ?

L. : C’est ma vie, ma famille, ma fille, mon mec, mes sœurs, rencontrer les gens, l’échange, le partage. C’est un mélange entre ma vie personnelle e la professionnelle. C’est la vie que je vie tous les jours, une vie qui me fait sentir super chanceuse.

TGL : La playlist que vous avez concocté pour TGL expliquée en quelques mots…

L. : Cest un mélange de tout ce que jaime profondément depuis des années. Tout ce qui me fait du bien, tout ce qui m’inspire, tout ce qui me calme. J’espère que ça va plaire à vos cœurs parce que ça a soigné le mien. 


G.C. 

Suivez The Good Life sur Spotify pour retrouver toutes nos playlists  : @thegoodlifemagazine


Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture