Food
The Good Guide
Des tapas festifs, des saveurs italiennes authentiques ou un dîner dans un lieu chargé d’histoire : ces adresses sont bien plus que des restaurants. Elles incarnent une certaine idée de la convivialité, où le plaisir de la table se mêle à celui de l’atmosphère.
Ce mois-ci, The Good Life sélectionne six tables festives et flamboyantes qui ont marqué l’année. Ici, l’assiette est généreuse, parfois excellente, mais ce qui compte avant tout, c’est l’ambiance. Pas de gastronomie étoilée, mais des lieux où l’on vient pour vivre un moment unique, entre décor théâtral et convivialité décomplexée.
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7 nouvelles tables festives à Paris
1. Suelo : l’Espagne au cœur du VIIIe
Sous les maxi chandeliers effet verre de Murano solaire de Suelo, la péninsule ibérique s’invite à Paris. Le midi, des businessmen en quête de soleil osent se partager quelques tapas (pimientos de padron, pan con tomate, jamon iberico) ou de copieux plats réconfortants. Le tartate de crevette carabineros est un must.
Le soir, la température monte. Au fil de la soirée, la grande salle se transforme en un lieu vibrant où l’on trinque à coups de vermouths et de cocktails solaires. L’ambiance monte : pas de danse sur les tables, mais une chaleur méditerranéenne palpable. Les amateurs peuvent partager des petits plats ou opter pour des assiettes plus imposantes – parfaites pour un dîner de groupe qui s’assume.
Suelo. 7 rue du Boccador, 75008 Paris. Réservations.
2. Miglia del Papa : l’Italie simple et efficace
Toujours dans le VIIIe, Miglia del Papa prend la relève d’une institution italienne historique du quartier. Cette cantine moderne, toujours bondée, mêle simplicité et justesse : tagliatelles à la truffe, pizzas croustillantes, tiramisu fondant… Tout y est.
La carte, bien calibrée, s’adapte aux appétits variés : portions maîtrisées et addition légère, parfaites pour le déjeuner comme pour le dîner. L’essence même de la cuisine italienne, dans un cadre sans prétention mais toujours efficace.
Miglia del Papa. 233B Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. Réservations.
3. Baronne : l’élégance Rothschild revisité
Le dernier-né du groupe Paris Society s’est offert un écrin de choix : l’hôtel particulier Salomon de Rothschild. Derrière ses grilles discrètes, Baronne déploie un décor somptueux mais jamais ostentatoire. Les moulures haussmanniennes et dorures d’antan côtoient une atmosphère contemporaine, élégamment rénovée.
La carte joue la sécurité avec des classiques bien exécutés : pavé de saumon pour les dîners légers, burger gourmand pour les cheat days. Une terrasse prometteuse ouvrira à l’été, à l’abri des bruits de la rue.
Baronne. 11 Rue Berryer, 75008 Paris. Réservations.
4. Benihana
Fondé à New York par Rocky Aoki en 1964, Benihana est plus qu’un restaurant. Devenu une institution où les célébrités se bousculent pour venir admirer les maîtres du teppanyaki faire le show avec leurs ustensiles de cuisson sur leur plaque chauffante, le concept s’implante enfin en France.
Sur deux étages, avec une nouveauté qui le distingue des 160 autres adresses de la marque (un comptoir à sushis au rez-de-chaussée), cette adresse promet de déplacer les foules parisiennes.
Benihana. 163 rue Saint-Honoré, 75001 Paris. Réservations.
5. L’italien de la Belle Epoque
On ne présente plus La Belle Epoque, restaurant aux allures de belle brasserie à la française du quartier des théâtres. En décembre, l’institution a vu naître, la porte à côté, son petit-frère italien, un lieu très chic reprenant ses codes, sauce arrabiata.
Le chef Mathieu Poirier y met en scène le meilleur de la Botte dans une ambiance très feutrée le soir où l’ambiance se réchauffe, particulièrement le week-end.
L’Italien de La Belle Epoque. 36 Rue des Petits Champs, 75002 Paris. Réservations.
6. Red Katz
Le restaurant chinois, à Paris, est un sujet longuement évité. On a connu les traiteurs, quelques gastro’ s’y sont mis mais les tables « du quotidien » évitaient jusque-là le sujet. Quel rafraichissement que ce Red Katz récemment ouvert en grande pompe, immense espace déployé sur deux étages (surprises à la clé), décoré dans une version chic de l’habit chinois.
La carte n’est pas surprenante — elle reprend au pied de la lettre ce qu’on attendrait d’elle. Mais ne déçoit pas ! Tout est juste, généreux, juteux — et dépourvu de glutamate. Des salles privées permettent de faire la fête en privé.
Red Katz. 14 Rue de Cléry, 75002 Paris. Réservations.
7. Maxim’s
Cette adresse qui semble avoir toujours existé s’est refait une beauté cette année. Le cadre n’a pas changé : le rouge baiser de la façade se dévoile un chef d’œuvre, un vertige, une beauté, une éternelle expo universelle, un sortilège, un rêve éveillé de fresques marouflées, de volutes acajou, de feuillages bronze, d’ornements cuivre, de miroirs biseautés. Des vitraux, une verrière, des peintures, des velours et partout en allégorie des fleurs, des feuilles, des fruits. Une jungle Art Nouveau où l’on pénètre comme dans ces contes de fée lorsqu’ils vous accompagnent loin et longtemps.
Et on y fait toujours la fête comme à la grande époque.
Maxim’s. 3 rue Royale, 75008 Paris. Réservations.