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Solides et étanches, les montres de plongée sont techniques, certes, mais pas seulement. Bien adaptées à l’été, elles aiment de plus en plus faire les belles et rouler des mécaniques en ville. On peut désormais les porter autrement que sur une combinaison Néoprène.
Initialement, ces montres outils (toolwatches) étaient destinées aux professionnels de la plongée, et notamment aux nageurs de combat. Elles font leur mue au cours des années 1950 et 1960, période qui coïncide avec la société des loisirs et la naissance de la plongée grand public.
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Les vacanciers commencent à mettre leur nez sous l’eau avec des bouteilles dans les clubs de plongée des villages vacances : Club Med, entre autres spécialistes des séjours tout compris. Les plongeuses passent ainsi des hommes-grenouilles aux touristes. Elles restent malgré tout de solides outils destinés à une activité, certes ludique, mais périlleuse.
Les vraies plongeuses répondent à la norme ISO 6425. L’obtenir n’est pas une sinécure. Les prétendantes sont impérativement tenues de satisfaire à huit critères essentiels. Elles doivent ainsi disposer d’une lunette tournante unidirectionnelle, d’aiguilles et d’index luminescents ou encore d’une protection antimagnétique. Et, avant tout, être étanches jusqu’à 100 mètres minimum.
En bonnes élèves, la plupart d’entre elles poussent le curseur jusqu’à 300 mètres. Certaines, comme la Rolex Oyster Deepsea, l’Oris Aquis Pro ou l’Omega Seamaster Planet Ocean Ultra Deep descendent même au-delà de 3000 mètres sans peur.
1 – Bell & Ross
BR-03 Diver Lum Outline
Sous l’eau, on n’y voit goutte. Avec cette nouvelle plongeuse, la marque franco-suisse fan d’aviation a trouvé la solution. Pour conserver une bonne lisibilité, la BR-03 Diver Lum fait de la luminosité sa priorité. Elle surligne les contours de son cadran, ses aiguilles et index de Super-LumiNova.
« C’est un peu comme si nous avions dessiné ce cadran d’un trait de fluo vert sur un papier noir mat. Les indications restent parfaitement visibles dans l’obscurité », explique Bruno Belamich, directeur de la création et cofondateur de Bell & Ross.
Cette photoluminescence prend ici une dimension aussi bien fonctionnelle que décorative. Éditée en série limitée à 500 pièces, cette montre en céramique est étanche jusqu’à 300 mètres (5500 €).
2 – Ulysse Nardin
Diver Air
Les montres de plongée sont souvent des mastodontes horlogers aussi lourds qu’un fer à repasser. Ulysse Nardin, manufacture indépendante à l’ADN maritime, casse les codes avec cette Diver Air, plongeuse mécanique la plus légère du monde. Elle ne pèse que 52 grammes ! Du jamais vu.
Pour réussir cet exploit, la manufacture a utilisé les techniques et matériaux les plus high-tech. Le boîtier de 44 mm s’habille de titane et de carbone et accueille un cadran squeleté qui emporte le moins de matière possible.
L’intérieur de la montre est composé à 80% d’air. Le mouvement automatique UN-374 est lui aussi remarquable, avec sa réserve de marche de 90 heures. Il repose sur des ponts de quelques millimètres d’épaisseur (38 400 €).
3 – Montblanc
Iced Sea Automatic Date 0 Oxygen
La marque du groupe Richemont a frappé un grand coup fin 2024, avec sa technologie « zéro oxygène ». Pour rappel, les boîtiers des montres de cette collection sont scellés sans oxygène. L’opération est réalisée dans une salle blanche spéciale.
Cette constitution évite que l’humidité ne s’immisce à l’intérieur du boîtier et empêche la formation de buée et l’oxydation. Le motif du cadran et son réseau de cristaux entremêlés s’inspirent, ici, des glaciers de la mer de Glace.
Jusque-là, cette collection était proposée en boîtier de 41 mm. Elle revient aujourd’hui avec un 38 mm, plus unisexe. La gravure 3D du fond représente un plongeur et un iceberg (3400 € sur bracelet caoutchouc et 3600 € sur bracelet acier).
4 – Lip
Nautic 666
Cette collection est animée par le premier mouvement de série signé Lip, créé depuis la relance de la marque en 2014. C’est le nouveau calibre R26 à remontage automatique qui emmène cette Nautic 666.
Ce nombre provient de l’étanchéité à 200 mètres de cette pièce, soit l’équivalent de 666 « feet » américains. Le boîtier en acier de 39 mm, dont le dessin s’inspire d’un modèle des sixties, adopte un fond en verre saphir, idéal pour contempler le nouveau mécanisme.
Développé avec l’aide de SupMicroTech, l’école d’ingénieurs de Besançon, il procure une fonction stop-seconde et la date à 3 heures. Les aiguilles et les index luminescents se parent d’un beige à coloration vintage (940 € sur bracelet Tropic et 980 € sur bracelet acier).
5 – Seiko
Prospex Marinemaster
Le boîtier monobloc de 45 mm, en titane résistant, est étanche jusqu’à 600 mètres. Il abrite le calibre 8L45, intégrant du Spron. Cet alliage Seiko exclusif, très résistant aux chocs, à la corrosion et à l’usure, est parfaitement adapté à la vie sous-marine.
Le dégradé bleu du cadran texturé s’assombrit sur la périphérie. Son dessin évoque le shinkai : profondeurs marines à la beauté envoûtante et mystérieuse. La couronne décalée à 4 heures est emblématique des plongeuses Seiko. Cette disposition apporte un bon confort, tout en facilitant le réglage de l’heure.
Le bracelet intégré en titane adopte des maillons arrondis, plus ergonomiques. Le fermoir avec ajustement coulissant s’adapte facilement au poignet. Première montre de plongée de Seiko et du Japon, la Prospex fête cette année son soixantième anniversaire. En son honneur, Seiko lance cette nouveauté limitée à 600 exemplaires (4900 €).
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