The Good Business
Le rapprochement entre le monde de l’automobile et celui de l’horlogerie de luxe s’est fait naturellement. Zoom sur 14 marques de montres qui aiment les beaux mécanismes autant que les belles mécaniques.
Parmigiani Fleurier
• Principal engagement automobile :
– Collaboration avec Bugatti depuis 2004.
• 3 questions à Michel Parmigiani, fondateur de Parmigiani.
The Good Life : Pourquoi ce partenariat avec Bugatti ?
Michel Parmigiani : Cette collaboration est un beau succès qui fonctionne depuis 2004. Une véritable exception dans un monde horloger où les liens ne sont pas toujours pérennes. Bugatti produit la Chiron, un bolide au superlatif. Il est le plus puissant (avec 1 500 ch), le plus rapide (420 km/h) et aussi le plus cher du monde (près de 2,9 M €). Pourtant, comme pour une montre, sa fabrication reste très artisanale.
TGL : En quoi ces montres sont-elles aussi exceptionnelles ?
M. P. : Notre nouveau garde-temps Bugatti Type 390, reçoit un mouvement très original de forme cylindrique et transversale. Il ressemble in fine à un bloc-moteur de poignet.
TGL : Comment se matérialise ce partenariat ?
M. P. : Nous proposons, tous les trois ans environ, une nouvelle montre Bugatti, dont sont produits une trentaine d’exemplaires annuels. La dernière Type 390 sera construite à 50 pièces seulement. Nous ne cherchons pas à inonder le marché.
Anonimo
• Principaux engagements automobiles :
– Chronométreur officiel du championnat du monde des rallyes (WRC).
– Chronométreur officiel du championnat du monde des voitures de tourisme (WTCR).
• 3 questions à Julien Haenny, président d’Anonimo.
The Good Life : Quelles sont les disciplines automobiles dans lesquelles s’investit Anonimo ?
Julien Haenny : Notre marque est chronométreur officiel des championnats du monde WTCR et WRC. C’est-à-dire les rallyes et les voitures de tourisme.
TGL : Pourquoi Anonimo a-t-il opté pour ces disciplines en particulier ?
J. H. : L’objectif est d’élargir notre audience et d’accroître notre visibilité et notre notoriété. Le WRC, discipline reine du rallye, est une bonne occasion d’y parvenir. De plus, l’univers du sport automobile et celui de l’horlogerie sont tous deux liés par la mécanique. Ils ont toujours eu les mêmes valeurs : la précision, l’esprit d’équipe et la recherche dans les matériaux.
TGL : Comment se matérialise cette passion auto ?
J. H. : Nous avons présenté une Militare Chrono en édition spéciale, habillée aux couleurs du WRC. Elle a été spécifiquement conçue pour l’occasion.
TAG Heuer
• Principaux engagements automobiles :
– Partenaire d’Aston Martin et d’Aston Martin Racing depuis 2018.
– Partenaire de Red Bull Racing.
– Chronométreur officiel du Grand Prix de Monaco.
– Partenaire du lubrifiant Gulf.
– Chronométreur officiel de l’Indy 500.
– Chronométreur officiel de la Carrera Panamericana.
– Chronométreur officiel de Pikes Peak.
– Chronométreur officiel du championnat de formule E.
• 3 questions à Catherine Eberlé, directrice du patrimoine.
The Good Life : De quand date l’intérêt de TAG Heuer pour les voitures ?
Catherine Eberlé : Dès le départ, Edouard Heuer est passionné d’automobile. Il est le quatrième de son canton à acheter une voiture à la fin du XIXe siècle. Il est fou de modernité. Les besoins pour mesurer les temps des autos sont immenses et la demande devient pressante.
TGL : TAG Heuer et le sport automobile, c’est une affaire qui roule…
C. E. : Jack Heuer est le premier à comprendre la valeur commerciale du sport auto pour l’horlogerie. Il saisit aussi la force qui est la sienne, en tant que vecteur de communication. Dès 1969, il prend pour ambassadeur Jo Sieffert, un illustre pilote suisse de F1. Puis se furent Niki Lauda, Clay Regazzoni et Jacky Ickx. Heuer est aussi chronométreur de la Scuderia entre 1971 et 1979.
TGL : Et les montres ?
C. E. : Plusieurs de nos collections sont très marquées par le sport automobile. La Carrera porte ce nom en hommage à la célèbre Carrera Panamericana mexicaine. Et la Formula 1 se passe de commentaire.
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