Voyage
Nuits américaines sous les palmiers : notre sélection des meilleures adresses à Miami, en passant par Downtown et Brickell.
• East Miami, Brickell. C’est à un savoureux chassé‑croisé qu’on assiste ici. Les grandes banques sont à deux pas, alors les financiers en voyage d’affaires sont comme chez eux. Les touristes urbains bien avisés, ceux qui savent à quel point le quartier de Brickell a la cote, ne sont pas en reste. Les retraités fortunés, occupant au mois ou à l’année les vastes résidences des derniers étages, complètent le tableau. Tout ce petit monde sociabilise autour de l’extraordinaire piscine du cinquième étage, dont l’esthétique mi-flashy (chaises et parasols orange) mi-brutaliste (énormes piliers de béton qui scénarisent l’espace) fait mouche. On doit à Arquitectonica, l’agence culte de Miami, le condomium le plus vivant du centre-ville. T. J.
• SLS Brickell & SLS Lux, Brickell. Qu’on se le dise, Brickell est le nouveau terrain de jeux favori des hôteliers haut de gamme. Non contente de plastronner en bonne place sur South Beach, la chaîne SLS a désormais deux hôtels « en ville », chacun occupant un bâtiment fuselé depuis lequel les panoramas sur la baie sont époustouflants. Philippe Starck a instillé sur le premier, SLS Brickell, tout son sens du fun, avec des coussins picassiens dans les chambres, des trompe-l’oeil dans le lobby et des azulejos zinzin sur les murs du restaurant Bazaar Mar. Dans le second, SLS Lux, le duo Yabu Pushelberg a joué la carte des tons pastel et des matériaux rares. Les 450 appartements – hyperluxueux – qui occupent aussi cette dernière tour ont déjà trouvé preneurs… T. J.
• The Vagabond, Brickell. MiMo, acronyme de Miami Modern, est un courant de l’architecture fifties un temps en vogue sur Biscayne Boulevard, dans l’Upper Eastside : on compte ici des dizaines de motels aux lignes enlevées, dont bon nombre, désormais, affichent des airs lugubres. Néanmoins, le quartier frémit à nouveau depuis que le Vagabond s’est refait une beauté. Comme on aime ses coursives graphiques et sa fontaine, au kitsch irrésistible, où des dauphins crachent de l’eau sur un trio d’Aphrodites ! Tandis qu’à l’intérieur, le décorateur Stéphane Dupoux a recréé une ambiance mid‑century, à base de têtes de lit céladon et de lampes esprit « week-end à Palm Springs ». Ceux qui en ont soupé des hystéries de South Beach seront ici comme des rois. T. J.
• ME Miami by Melia, Downtown. Une entrée un peu impersonnelle dans un immeuble à l’avenant, mais un hôtel qui jouit d’un emplacement idéal, à la sortie du pont qui relie le continent à South Beach, à deux pas de l’American Airlines Arena, des musées Frost et Perez, de Wynwood et du Design District. Une fois passé ce hall, l’ambiance est nettement plus conviviale, avec des chambres particulièrement spacieuses, équipées de grandes fenêtres et/ou de balcons, toutes avec des vues panoramiques. Gym, spa et deux piscines – dont une à débordement située en bordure de l’immeuble – complètent l’offre. S. B.
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