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The Good Guide
Carton plein pour ce colosse anguleux qui cumule les talents de l'architecte Jean-Michel Wilmotte et du chef Mauro Colagreco pour faire rayonner sur la Méditerranée son caractère absolu.
15 minutes pour relier l’hôtel à sa plage, à la pointe Cap Martin. Non pas que l’on ait voulu le fuir mais sa piscine, probablement la plus belle de France (d’Europe ? du monde ?), est peut être aussi la plus photographiée de la région. Alors, quand les hordes d’iPhones se risquent à l’eau, le mieux est reste encore de dévaler les 300 mètres de dénivelé qui nous sépare de la Méditerranée à bord d’une Mini Moke électrique jaune — les couleurs du Maybourne Riviera.
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Pour tous les goûts
Si ce soir nous attend un menu gastronomique, « étoile mais décomplexé » (c’est le chef Mauro Colagreco qui régale), le déjeuner servi sur notre transat orange et blanc est étonnamment satisfait. Pour un prix relativement acceptable (n’oublions pas que Monaco n’est pas loin), les tacos de crabe, servis à la bonne température, dans le reposoir adéquat, proposaient une bébête croquante dans une galette fondante, et la salade pastèque-fêta, agrémentée d’olives et d’avocat, fut carrément généreuse. Wow !
Petite (et donc confidentielle), la plage est donc plus calme que la piscine du Maybourne Riviera où l’on préférera prendre l’apéro que lire le dernier Musso (que dis-je? Le dernier Goncourt !). Mais puisqu’il est déjà l’heure d’héler la Mini Moke du retour, habillons-nous pour déguster une Margarita au bar Riviera – si vous choisissez le Ceto Bar, votre Marg’ pourrait être agrémentée d’algues ou teintée de bleu, le bar comme le restaurant du 14e étage respectant le thème de leur vue, la mer, au pied de la lettre.
Une offre F&B idéale
Rhabillé par Bryan O’Sullivan, l’élégant Bar 300, écrin de poche parmi les recoins les plus chaleureux de l’hôtel, offre une carte de classiques mais aussi des créations inédites du mixologue Julien Le Charpentier qui s’est attaché, cette année, à relever un défi : celui des opposés. Sa carte, nommée Contraste, marie, par exemple, melon et safran dans le shaker. L’idée ? Rendre deux ingrédients aux antipodes complémentaires. Le résultat est surprenant mais réussi.
Le bar 300 avoisine le restaurant Riviera et ses clins d’œil à l’architecture moderniste de la région — la fresque représentant la villa E-1027 et les chaises inspirées de la Bibendum, deux œuvres d’Eileen Gray, est une prouesse. Aérien, pétri de bon goût (au propre comme au figuré), il rebat les cartes du restaurant d’hôtel ouvert en continu. Quant à sa vue, on vous laisse l’apprécier…
Après la Margarita (ou le cocktail melon-safran), direction Ceto, le restaurant étoilé de Mauro Colagreco, un habitué de la région puisque s’y trouve aussi Mirazur, sa table aux trois étoiles — accessoirement nommée meilleur restaurant du monde quelques années de suite… Cette année, le concept évolue vers une cuisine toujours gastronomique mais dite « décomplexée » afin de permettre aux clients de l’hôtel de l’apprécier plusieurs fois dans leur séjour. Parce qu’elle nous entoure, la Grande Bleue est partout : de l’assiette (exemple) au décor, imaginé par Marcelo Joulia, tout en teintes d’azur et clins d’œil aux formes de la faune et de la flore marine.
Et si on parlait du Maybourne Riviera ?
C’est l’estomac heureux que l’on parle le mieux de ce qui est peut être plus bel hôtel du monde. Audacieusement postés à flanc de falaise, en lévitation à mi-chemin entre Menton et Monaco, le Maybourne Riviera est l’œuvre de l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Composé de trois ailes offrant des terrasses et des partitions décoratives différentes. Pourtant, où que l’on se trouve : la Méditerranée est là.
Dedans comme dehors, la Grande Bleue a inspiré tous les acteurs du projet (le cabinet d’architecture de Bryan O’Sullivan, de celui d’André Fu et du designer franco-argentin Marcelo Joulia) à composer un décor à la fois présent et discret, élégant et parfaitement intemporel. L’art occupe une place prépondérante dans l’hôtel ; du lobby décoré d’une œuvre signée Le Corbusier à l’artiste JR au gré des étages, en passant par les photographies d’Edward Quinn, ami de longue date de Pablo Picasso et de la jet-set de l’époque.
Hôtel Maybourne Riviera
1551 Rte de la Turbie, 06190 Roquebrune-Cap-Martin
Site internet
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