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The Good Life a testé la Maserati GranTurismo nouvelle génération reprenant beaucoup du style de sa prédécesseure, 2023 - TGL
The Good Life a testé la Maserati GranTurismo nouvelle génération reprenant beaucoup du style de sa prédécesseure, 2023 - TGL
Marine Mimouni

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On a testé la Maserati GranTurismo, le confort de la vitesse

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Depuis des décennies, Maserati cultive un art de la route à l’italienne, alliant une certaine idée du confort à la performance brute. The Good Life a testé la dernière itération, une superbe Maserati GranTurismo nouvelle génération reprenant beaucoup du style de sa prédécesseure, avec une technologie bien d’aujourd’hui.

« GranTurismo », bien avant l’invention des jeux de voitures pour PlayStation, ce sont simplement les mots « grand tourisme » en italien, un art de vivre la route à lui tout seul, défini par un haut niveau de performance sans jamais se départir d’un vrai confort. Un concept cultivé par Maserati depuis plus de soixante-quinze ans, depuis l’apparition de la sublime A6 1500 révélée en 1947, suivie d’une longue lignée de bijoux routiers avec des modèles emblématiques comme les 3500 GT, 5000 GT, Sebring, Mistral, Ghibli, Bora, Khamsin, 3200 GT, jusqu’à la précédente Maserati GranTurismo apparue en 2007. Rien de purement ludique ou 100 % sportif ici, le registre est plutôt celui de la capacité à traverser toute une région à vive allure, puis arriver assez frais pour faire bonne figure dans un cocktail, à destination. 


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Capot interminable englobant les ailes, aérations latérales, ligne de vitres, empattement XXL, trident sur la custode…tout est subtilement réinterprété sur la nouvelle Maserati GranTurismo 2023.
Capot interminable englobant les ailes, aérations latérales, ligne de vitres, empattement XXL, trident sur la custode…tout est subtilement réinterprété sur la nouvelle Maserati GranTurismo 2023. maserati

Maserati GranTurismo : une sportive de type civilisé 

Ainsi, la dernière génération du (très) grand coupé au Trident (4,96 m de longueur et 1,96 m de large !) ménage sérieusement ses passagers, au nombre de quatre. La suspension active offre un moelleux de limousine en position Confort, mais elle reste encore dans un compromis tout à fait acceptable pour les vertèbres en montant en fermeté au fur et à mesure que l’on opte pour des modes plus sportifs au moyen d’une commande rotative au volant. En conduite relax comme en haussant le ton, voilà une sportive de type civilisé.

Mais pour autant, cette Maserati là n’est pas timorée. Sa direction se montre très incisive, son freinage Brembo avec étriers 6 pistons à l’avant maîtrise sans ciller les quelque 1 795 kg de la bête et la transmission intégrale, tandis que des gommes arrière, en 295, offrent tout le grip nécessaire.

Très facile, équilibrée, d’une vivacité hallucinante au vu de sa masse et son gabarit, la Maserati GranTurismo s’apprivoise vite et laisse deviner un potentiel extraordinaire exploitable seulement sur circuit, où le mode Corsa permettra de s’affranchir des aides électroniques pour laisser le pilotage pur s’exprimer. Attention, cependant, en manœuvre, l’auto est large et tourne mal (12,4 m de diamètre de braquage) avec une visibilité limitée. 


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Vue de l’intérieur de la Maserati GrandTurismo.
Vue de l’intérieur de la Maserati GrandTurismo. maserati

Un V8 remplacé par un V6 biturbo 

Mais la vraie question est celle de la sonorité, récurrente, alors que les V8 prennent de plus en plus souvent une place dans les archives de l’histoire des constructeurs. Place au V6 biturbo Nettuno, essayé ici en version haute Trofeo de 550 ch. Peut-il être le digne successeur du V8 atmosphérique particulièrement expressif de la version précédente ? Évidemment, difficile de répondre de manière catégorique. Question bande-son, on a perdu au change, fatalement. Il va falloir introduire un nouveau mot dans son vocabulaire : feulement.

Franchement timide au ralenti ou sur un filet de gaz (il peut même désactiver trois de ses cylindres pour économiser un peu d’énergie), le moteur reste civilisé pour les oreilles une fois cravaché, s’exprimant avec rondeur plutôt que rage.

V6 3.0 biturbo, 490/550 ch (version Modena/Trofeo), 600/650 Nm, 302/320 km/h, 1 795 kg.
V6 3.0 biturbo, 490/550 ch (version Modena/Trofeo), 600/650 Nm, 302/320 km/h, 1 795 kg. maserati

Mais dans une poussée aussi linéaire que déterminée, au fil des rapports égrenés par sa boîte séquentielle ultrarapide, le V6 affole les chiffres du compteur pour arriver immédiatement à des vitesses inavouables (3,5 s de 0 à 100 km/h, 11,4 s pour atteindre 200, 320 km/h en pointe), et c’est là qu’il impressionne, alors qu’un calme relatif règne dans l’habitacle.

Et il y aura bientôt une autre dimension, avec une Maserati GranTurismo alternative encore plus discrète, même si elle aura droit à un traitement sonore spécifique : une version 100 % électrique – la première de la marque – verra le jour d’ici à la fin de l’année : la Folgore. Forte de 3 moteurs, 760 ch et un couple fou de 1 350 Nm au total, elle devrait avoir quelques arguments pour tenter d’imposer sa personnalité alternative face aux bons vieux thermiques. Mais nous n’en sommes pas encore là. 


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