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Pourquoi la malle Vuitton est un luxe ultime en perpétuel renouveau

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Elle est sans équivoque la pièce la plus emblématique de la maison Vuitton. La malle traverse les époques sans prendre une ride, conservant son statut d’objet d’exception et de luxe à la française. À l’occasion de la sortie des malles-lits dessinées par Pharrell Williams et Nicolas Ghesquière, The Good Life revient sur les traces de cette légende du luxe.

Dès la naissance de la marque Louis Vuitton, en 1854, la malle fait partie des incontournables de la maison. Un objet qui n’intègre pas les collections de la maison par hasard. Lorsqu’il quitte son Jura natal à l’âge de 16 ans – à pied, XIXᵉ siècle oblige –, Louis Vuitton débute sa carrière à Paris en exerçant le métier de layetier, malletier et emballeur. Une profession qui le confronte quotidiennement aux malles de voyage. À l’époque, elles possèdent toutes un couvercle bombé, un choix de design dicté par leur utilisation : cette forme permet à l’eau de pluie et à l’humidité de ne pas stagner sur leur couvercle.


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La malle Vuitton : un must

Louis Vuitton juge ces malles trop imposantes et difficiles à empiler dans les compartiments à bagages. Il imagine alors un nouveau modèle plus moderne, avec un couvercle plat. Alliant pragmatisme et sophistication, cette conception s’adapte avant tout aux nouveaux modes de transport de l’époque, marquée par l’apparition du train à vapeur. Cette innovation répond à de nouveaux besoins tout en intégrant une solution durable face aux intempéries : Louis Vuitton conçoit une malle recouverte d’une toile de chanvre peinte à l’huile. Légère, facile à empiler et imperméabilisée par ce revêtement – baptisé « gris ordinaire », puis renommé « gris Trianon » –, elle marque la naissance de l’emblématique malle Louis Vuitton. Dès lors, ce modèle accompagne les voyageurs dans leur désir de découvrir l’ailleurs, à une époque où le voyage connaît son premier âge d’or.

Au fil des décennies, la malle évolue, notamment avec l’apparition, dès les années 1870, de la malle à châssis. Encore une fois, le design est dicté par un souci d’efficacité et d’adaptabilité aux besoins de l’époque. La malle courrier, la malle haute et la malle cabine se distinguent par leurs différents compartiments, permettant une organisation optimale pour les voyageurs. Une fois encore, tout est pensé dans les moindres détails pour s’adapter aux modes de transport de l’époque. Comme l’expliquent les équipes de la maison, « La malle-cabine (avec un châssis et un fond libre) est conçue à l’origine pour se placer sous la couchette dans une cabine de paquebot, dans le but de dégager l’espace libre de la cabine. » Toujours dans un souci de compatibilité avec les besoins des clients, ces malles étaient disponibles en quatre longueurs différentes.

Joan Collins et sa collection de malles Vuitton à l’aéroport.
Joan Collins et sa collection de malles Vuitton à l’aéroport.

Mais certains projets allaient encore plus loin dans le sur-mesure. Parmi les pièces les plus emblématiques réalisées par la maison Vuitton figure le Secrétaire Bureau Stokowski. Commandée en 1929 par le chef d’orchestre et compositeur Leopold Stokowski auprès de Gaston-Louis Vuitton, cette malle a pour objectif de permettre à l’artiste de poursuivre ses compositions lors de ses voyages. Elle comporte de nombreux éléments : un espace dédié à une machine à écrire, des tiroirs pour les partitions et un bureau se dépliant hors de la malle. Ce bureau itinérant – ancêtre stylé du télétravail – entre au catalogue Vuitton et devient le compagnon de voyage de nombreux hommes d’affaires, écrivains et journalistes, mais aussi de personnalités telles qu’Audrey Hepburn, Greta Garbo ou encore les peintres Matisse et Picabia.

Dès lors, les malles d’exception aux usages particuliers se multiplient. La Malle 1000 cigares apparaît dans les années 1910 et connaît une version revisitée en 1997, dans un style résolument luxueux. Conçue selon les codes de la maison Vuitton, elle intègre du bois, matériau permettant une conservation optimale des cigares. Ce chef-d’œuvre d’ébénisterie voit son prestige accru par la marqueterie ornementant son extérieur.

Louis Vuitton n’a de cesse de réinterpréter sa malle.
Louis Vuitton n’a de cesse de réinterpréter sa malle.

La malle-lit 2.0

Parmi les autres malles d’exception de la maison Vuitton, on compte également la malle-lit. Née dans les années 1880, elle avait pour objectif d’accompagner les voyageurs dans leurs aventures, leur promettant un couchage portable. Cette invention, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet, renaît en 2024 dans une version 2.0 disponible en deux déclinaisons. Pour ces nouvelles créations, la marque a sollicité ses deux directeurs artistiques : Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections femmes, et Pharrell Williams, directeur créatif homme. Deux modèles, deux visions, aboutissant à deux malles-lits bien distinctes.

À propos de l’objet pensé par Nicolas Ghesquière, la maison explique : « La réinterprétation de l’historique malle-lit par Nicolas Ghesquière nous propulse dans un voyage futuriste. Des éléments de ses précédentes collections ont été mis en lumière pour créer ce modèle unique. L’extérieur, inspiré de la collection Cruise 2023, présente des plaques de métal gravées et des pièces d’angle modernisées évoquant un univers spatial dystopique. À l’intérieur, la malle révèle une touche romantique : le matelas est orné de motifs floraux rappelant ceux d’une veste de la collection Printemps-Été 2018, ajoutant un élément de surprise et de douceur. »

Publicite pour la Malle Lit de Campement Louis Vuitton avec ou sans matelas (mesures de la cantine militaire), articles de voyage exclusivement francais. – Années 1895.
Publicite pour la Malle Lit de Campement Louis Vuitton avec ou sans matelas (mesures de la cantine militaire), articles de voyage exclusivement francais. – Années 1895. SDP

Quant à la version signée Pharrell Williams, elle explore un tout autre univers, directement inspiré des archives de la maison. « Il combine des motifs rayés à effet vieilli à l’extérieur, écho à la toile historique de 1872, avec des rayures rouges et blanches à l’intérieur. Des broderies LV Lovers ornent le matelas en jacquard et le coussin, tandis que des touches de bois jaune contrastent avec des pièces en aluminium noir. Pharrell Williams allie ainsi l’élégance historique à la modernité pour créer une pièce de collection unique. »

Ces nouvelles créations, disponibles uniquement sur commande, se positionnent avant tout comme des objets de collection. Proposées au prix de 220 000 € pour la version Ghesquière et 190 000 € pour celle de Pharrell Williams, elles ne voyageront probablement pas beaucoup, mais elles incarneront à merveille le rêve de périples à l’ancienne dans un monde contemporain.

La malle-lit selon Nicolas Ghesquière et Pharrell Williams.
La malle-lit selon Nicolas Ghesquière et Pharrell Williams.

Site internet de Louis Vuitton


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