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Lorenzo Cifonelli fait partie de la quatrième génération de la famille d’artistes tailleurs réputée pour ses costumes sur mesure. Rencontre, 2025 - TGL
Lorenzo Cifonelli fait partie de la quatrième génération de la famille d’artistes tailleurs réputée pour ses costumes sur mesure. Rencontre, 2025 - TGL
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Dans l’atelier de Lorenzo Cifonelli, entre héritage et savoir-faire

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Lorenzo Cifonelli fait partie de la quatrième génération de la famille d’artistes tailleurs réputée pour ses costumes sur mesure. Il aime les montres, et sa Vacheron Constantin American 1921 est l’une de ses préférées.

Il nous reçoit dans le très grand appartement parisien qui sert d’atelier et de salle d’essayage à la maison Cifonelli, qu’il dirige avec son cousin Massimo. L’endroit est sis au premier étage d’un bel immeuble haussmannien de la rue Marbœuf, non loin des Champs-Élysées. C’est son grand-père qui l’acquiert dans les années 1930 pour y installer sa maison de couture née à Rome.


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L’esthétique plutôt que la mécanique

Il y plane une ambiance intemporelle. Les meubles et les penderies, pleines de beaux tissus, sont d’époque. « C’est aujourd’hui le plus gros atelier de sur-mesure de luxe pour homme dans le monde, se félicite Lorenzo. Quarante personnes y œuvrent au quotidien. » Lorenzo Cifonelli, teint mat et regard joyeux, possède la chaleur et la convivialité des Italiens et l’esprit un brin canaille des Parisiens.

Portrait de Lorenzo Cifonelli.
Portrait de Lorenzo Cifonelli. DR

Le jour de notre rencontre, cet élégant quinquagénaire porte une splendide veste croisée couleur crème. Sur la manche gauche, finement brodés, une croix de Malte (emblème de Vacheron Constantin) et le chiffre 1921. « C’est un modèle unique en jersey de laine japonais, détaille-t-il. Je l’ai réalisé en l’honneur de ma Vacheron Constantin American 1921, que j’adore depuis toujours. J’en ai acheté une, en or rose, voilà cinq ans. »

Il a mis du temps à l’obtenir. « J’aime bien quand un objet ne se livre pas tout de suite. On a le temps d’en rêver et de se dire : un jour, je l’aurai. » Vacheron Constantin a relancé cette montre quasiment à l’identique, via sa collection Historiques. Le boîtier coussin abrite un singulier cadran à affichage en diagonale. Les chiffres sont inclinés à 45°. En clin d’œil, notre interlocuteur a monté la poche de poitrine de sa veste hommage un peu en biais, elle aussi.

Le tailleur reçoit The Good Life dans le très grand appartement parisien qui sert d’atelier et de salle d’essayage à la maison Cifonelli.
Le tailleur reçoit The Good Life dans le très grand appartement parisien qui sert d’atelier et de salle d’essayage à la maison Cifonelli. DR

« En horlogerie, ce qui m’intéresse, ce sont les formes, poursuit ce dandy des grands chemins. J’aime plus une montre pour ses lignes et l’émotion qu’elle me procure que pour le mécanisme qui l’anime. Je veux juste qu’elle marche correctement. » D’ailleurs, quand on lui demande le type de remontage de son American 1921, il hésite entre automatique et manuel et finit par avouer qu’il n’en sait rien… Cet attrait pour les formes explique qu’il s’intéresse aussi aux pièces des manufactures Piaget ou Cartier.

Deux maisons qui proposent d’innombrables et originales montres de forme. Il en possède une poignée de chaque. « Je  me les suis procurées voilà quelques années, quand elles ne valaient pas grand-chose, glisset-il. J’ai aussi recueilli les montres de mes parents, des Piaget notamment. Elles représentent un aspect de l’héritage qui me touche particulièrement. »


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