The Good Business
C’est le rendez-vous pionnier des solutions de mobilité propres. Cette treizième édition du salon Ever Monaco vient de refermer ses portes. Nous y avons croisé : quelques véhicules électriques, une berline à hydrogène, une multitude de deux-roues écolos et un robot taxi.
Ever Monaco a joué de malchance cette année. Trois jours de salon, trois jours d’une pluie battante. Pour nous rendre depuis l’aéroport de Nice jusqu’à Monaco où se tient ce rendez-vous de la mobilité propre, Kia, marque partenaire, nous donne les clés d’une Soul EV 100 % électrique.
Le charmant petit cubique à roulettes a bravé les intempéries. Nous avons profité de sa conduite souple et douce et de son couple puissant qui garantit de bonnes accélérations.
Arrivé sur place, le temps de cochon ne donne pas trop envie d’aller essayer les trottinettes, vélos et autres scooters propres. Les visiteurs, clairsemés malgré l’entrée gratuite, se réfugient à l’intérieur. Juste avant d’entrer, on croise le taxi autonome de Navya une start-up de Villeurbanne spécialisée dans les véhicules sans conducteurs. Ce robot taxi électrique à 6 places, devrait être commercialisé fin 2018, au tarif de 250 000 euros.
Land Rover, le nouveau venu d’Ever Monaco
Sur les stands des grands constructeurs peu de vraies nouveautés. Honda a apporté une Clarity, sa berline à hydrogène déjà commercialisée. Mais pas en France où il n’existe qu’une seule station au pont de l’Alma… Un peu juste.
Mitsubishi expose son Outlander PHEV, SUV hybride rechargeable bien connu et Kia une Optima du même acabit. A noter que le constructeur coréen, qui entend électrifier chaque modèle de sa gamme d’ici 2025, lancera le Niro EV fin 2018. Ce SUV électrique dérive du concept-car éponyme, présenté janvier dernier.
Land Rover débarque au salon cette année pour fêter son entrée au sein du petit monde de l’hybridation rechargeable. Sa Range Sport P400e commercialisée depuis la fin 2017, est en effet, la première à rouler sur des terres plus écolos. Sous le capot, un 4 cylindres de 300 ch. fait route commune avec un bloc électrique de 116 ch.
Deux-roues écolos et rigolos
Plus encore, Ever Monaco permet de découvrir des moyens de transports écolos moins courants, notamment des deux-roues peu connus et rafraichissants. Le scooter électrique connecté luxembourgeois Ujet qui soigne son design (un brin tourmenté), pèse moins de 50 kg (la moitié d’un scooter habituel). Il utilise la fibre de carbone, le magnésium et sera fabriqué au Luxembourg pour une commercialisation au printemps. Reste qu’à 8 600 euros, il semble un peu hors de prix !
Dans le même genre, mais encore plus petit, le Halo City connecté de Onemile France est construit en Chine. Pliable, il ne tient guère plus de place qu’une patinette électrique. Son poids de 15 kg le rapproche de ces dernières. Prix attendu : 1499 euros. Encore en phase de prototype, Maestra Mobility, la marque d’un jeune ingénieur français Robin Braem, planche sur une trottinette électrique pliable à trois roues. « Je voulais un engin qui soit plus élégant que les autres. Le choix de la position des pieds côte-à-côte, assure une grande stabilité ». Le proto a pu voir le jour via le crowdfunding. « J’espère lancer la commercialisation pour Noël prochain au prix de 1200 euros », ajoute le créateur.
Deux-roues toujours, le Greaser, est un vélo à assistance électrique au look furieusement vintage. Il est l’œuvre du designer Michaël Blast, un Basque installé à Shangaï et visait initialement le marché australien. Il s’inspire des motos des années 30 et est proposé contre 2590 euros.
Globe 3T né en 2010, est le spécialiste des patinettes tout-terrain à très grandes roues. Une version “Fat” à jantes larges est venue enrichir la gamme en 2014. Cette année, une version électrique “On Ride” est présentée. « L’avantage avec ce véhicule, c’est qu’on peut l’utiliser en jupe ou robe. La position debout est agréable notamment dans le cas d’utilisation pour des visites touristiques », explique Didier Panel le gérant de cette PME implantée à Maclas proche de Saint-Etienne.
Icône électrifiée…
Enfin, on termine par Méhari Loisirs Technologies qui propose la E-Story, une Méhari électrifiée. Il n’est pas le seul… Mais contrairement à ses concurrents, son véhicule est proposé neuf. Il s’agit en effet, d’une réplique de l’iconique Citroën, qui répond aux dernières normes. Du coup, si l’aspect est parfaitement préservé, sièges, pare-brise, arceaux ou plastique de la carrosserie sont spécifiques.
L’homologation en “quadricycle à moteur” permet la conduite dès 16 ans. La vitesse maxi de 90 km/h interdit d’emprunter les voies rapides mais est-ce vraiment nécessaire pour aller à la plage ? Enfin, le prix de 25 000 euros paraît élevé mais vu la cote actuelle des Méhari historiques… ce n’est pas si déraisonnable.
Avec le nouveau Touareg, Volkswagen monte en gamme
Porsche Panamera Sport Turismo : inclassable mais évidente
Diaporama : avalanche de nouveautés au Salon de Genève
Mercedes-AMG G 63 : sportif et excentrique, un futur best-seller ?