Horlogerie
C’est « le » remède contre les coups, chocs et bosses. Mais l’arnica est plus généralement un moyen excellent d’anticiper et d’atténuer toutes les douleurs musculaires et articulaires. Et, surtout, un incontournable de la saison hivernale.
L’arnica des montagnes, de la famille des Astéracées, est une plante vivace rustique. Dressées sur des tiges d’une cinquantaine de centimètres, les fleurs terminales, solitaires ou regroupées par trois ou quatre, sont de couleur jaune-orange et mesurent de 7 à 8 cm de diamètre. Les feuilles basales, oblongues et velues, forment une rosette. Zoom sur cette plante médicinale sous-côté.
L’arnica, une fleur d’altitude
L’arnica des montagnes, ou Arnica montana, pousse sur un sol acide, frais et léger. Également appelée « tabac des Vosges », l’arnica, originaire des régions montagneuses de l’Europe, du sud de la Russie et d’Amérique, pousse en altitude et existe sous différentes espèces. En France, l’arnica pousse à partir de 600 m d’altitude et fleurit à la fin du printemps. La cueillette des capitules de l’arnica s’opère tôt le matin et avant leur épanouissement afin de préserver ses matières nutritives.
À lire aussi
L’origine de ses usages médicinaux se perd en Europe dans la nuit des temps, mais si, dans le passé, la plante médicinale a été administrée en usage interne, on la considère aujourd’hui comme toxique. En revanche, son application externe soulage un grand nombre de douleurs et d’inflammations : hématomes, œdèmes, dislocations, douleurs musculaires et articulaires, contusions, piqûres d’insecte, phlébites et refroidissements.
Anti-inflammatoire et antalgique
Apaisante et décongestionnante, l’arnica est le plus souvent utilisée après un choc pour atténuer les douleurs musculaires. La European Scientific Cooperative on Phytotherapy (Escop) reconnaît d’ailleurs son efficacité pour le traitement des ecchymoses, de l’inflammation causée par les piqûres d’insectes, de la gingivite, des entorses et, plus largement, des douleurs articulaires, grâce à des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques qui favorisent la résorption des saignements.
Sa teneur en flavonoïdes ainsi qu’en hélénaline et en dihydrohélénaline – des lactones sesquiterpéniques qui empêchent tout risque d’infection – permet d’atténuer les inflammations et les douleurs sans risque de complication. Les fleurs d’arnica contiennent également des coumarines aux propriétés anticoagulantes. Ainsi, l’arnica est souvent administrée à des doses homéopathiques en amont d’une opération chirurgicale et, ensuite, pour soulager des douleurs postopératoires (mais jamais sur des plaies ouvertes).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’usage « traditionnel » de l’arnica « en traitement local contre la douleur et l’inflammation provoquée par des blessures mineures et des accidents (ecchymose, hématome) », ainsi que dans « le traitement local des inflammations de la bouche, des piqûres d’insectes et de la phlébite superficielle (la présence d’un caillot de sang dans une veine située sous la peau, comme par exemple une varice) ».
Au quotidien ou avant de vous lancer sur les pistes, à titre préventif et en cas d’efforts physiques importants, une friction rapide d’arnica permet de tonifier et de préparer les muscles avant le sport. De plus, un massage posteffort à l’arnica permet également de limiter les crampes, courbatures et raideurs qui pourraient survenir.
Attention néanmoins : les personnes allergiques aux autres plantes médicinales de la famille des Astéracées (camomille, pissenlit, échinacée, etc.) doivent faire preuve de prudence et appliquer au préalable l’arnica sur une petite zone de la peau afin de dépister une éventuelle allergie. Il n’empêche : s’il ne devait rester qu’un remède de phytothérapie dans vos placards, ce serait l’arnica, le couteau suisse de la pharmacopée.
M.B
À lire aussi