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Envie de fuir Paris avant les embouteillages du vendredi soir ? Direction Barbizon dès le jeudi, au volant d’un CUPRA Formentor. Entre halte culturelle à Fontainebleau, immersion arty à l’hôtel La Folie Barbizon et visite de la maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt, cette parenthèse de 48h mêle nature, design et art avec panache.
Voulez-vous connaître le secret le mieux gardé des Parisiens ? Partir en week-end… dès le jeudi après-midi. C’est la garantie d’un périphérique fluide et d’une arrivée rapide à destination. À bord de notre CUPRA Formentor, récupéré au CUPRA Garage – le flagship de la marque sur le boulevard de la Madeleine –, on glisse doucement en mode électrique jusqu’à cette fameuse rocade que tout le monde redoute. Ce jour-là, pas de bouchons à l’horizon. On passe alors en mode hybride et on file vers La Folie Barbizon, notre point de chute.
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Sur la route de Barbizon
Avant d’atteindre La Folie Barbizon, nous faisons une halte à Fontainebleau, jolie cité royale très prisée des touristes étrangers en ce début de juillet, sans pour autant être saturée. Rien à voir avec les Champs-Élysées : ici, on flâne tranquillement et le restaurant choisi au hasard a même une table libre. Le Formentor nous y mène en à peine plus d’une heure.
Le temps d’une visite du château de François Ier et Napoléon III et de ses jardins et nous voilà de retour à bord de notre bolide. Le trajet est rapide pour Barbizon, ancien repaire des peintres impressionnistes mais aussi de Parisiens arty en goguette.
Le village fut le berceau d’une révolution picturale discrète mais décisive. Au XIXe siècle, alors que l’Académie impose encore ses canons, une poignée de peintres — Gustave Courbet, Jean Baptiste Camille Corot et Jean-François Millet — s’installe ici pour peindre la forêt « sur le motif ». Le paysage devient sujet, les sous-bois remplacent les batailles mythologiques. Le Salon crie au scandale. Eux continuent, pinceau en main, avant d’inspirer les impressionnistes qui suivront. La modernité, déjà, s’écrivait dans la lumière des feuillages de Fontainebleau.

La Folie Barbizon : un renouveau
La Folie Barbizon, dans sa nouvelle mouture, prolonge ce geste. Mais avant d’être un hôtel, La Folie Barbizon fut avant tout un lieu de vie et d’ébullition créative. Imaginée en 2020 par Lionel Bensemoun, figure incontournable de la nuit parisienne, l’adresse voit le jour comme une résidence d’artistes : un repaire convivial, un laboratoire d’idées, une maison ouverte aux copains et aux rencontres fertiles. Pensée comme un prolongement de son chez-lui, La Folie devient aussitôt un terrain d’expression libre, où les projets naissent entre deux éclats de rire et trois verres partagés.
Cinq ans plus tard, l’adresse a changé de visage. Lionel Bensemoun s’est associé à Nicolas Saltiel et son groupe Chapitre Six pour lui donner un nouveau souffle. L’établissement a été entièrement repensé sous les ores de l’architecte d’intérieur Marion Collard, épaulée par Marion Collard, directrice artistique, qui a commissionné de nombreux artistes pour rendre l’hôtel vivant et surprenant à chaque recoin.

Le résultat ? Un hôtel de 21 chambres pensé comme une œuvre vivante, joyeusement bariolée, à découvrir de préférence avec Ana Menegaux, la directrice des lieux. C’est elle qui vous racontera les clins d’œil et anecdotes : une chauve-souris cachée dans une chambre, un sol luminescent dans la salle des fêtes (une œuvre de Antoine Carbonne)…
Le projet est radical dans son intention, total dans sa réalisation. Les chambres sont pensées comme des cocons, mais chacune possède un style bien affirmé. Sarah Valente signe l’une d’elles, Marion Collard une autre, et le duo Pangea encore deux chambres. Le reste ? Une création collective où Marion Collard déroule une partition singulière que ponctue Sarah Valente de ses références pointues.
On profite aussi de La Folie à l’extérieur : deux terrasses, l’une plus arborée pour jouer à la pétanque, l’autre donnant sur la rue, idéale pour regarder passer les visiteurs curieux.

Un saut chez Cocteau
Le Formentor est garé juste devant La Folie Barbizon, sous nos fenêtres. La nuit tombe, et nos paupières se ferment sur les seules touches de noir de la journée.
La nuit fut longue et revigorante — la literie de l’hôtel est parmi les meilleures que nous avons jamais testé. Le buffet de petit déjeuner est copieux et qualitatif juste ce qu’il faut pour se mettre en route pour Milly-la-Forêt, où un autre univers nous attend : celui de Jean Cocteau. On y découvre sa maison, restaurée avec soin par la région, ouverte à la visite (sur réservation uniquement). Sur trois étages, la demeure révèle ses secrets intimes. Et puisqu’on est dans les parages, on fait aussi un crochet par la chapelle qu’il a décorée – elle aussi récemment restaurée.
Déjà la fin du « week-end ». On rebranche le GPS direction Paris. Grâce à notre départ anticipé, on échappe aux traditionnels bouchons du dimanche soir. En moins d’une heure, nous voilà de retour.

Hôtel La Folie Barbizon. 5 Grande Rue, 77630 Barbizon. Réservations.
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