The Good Business
Ils changent le monde. Ils sont tous économistes et français et proposent, chacun à sa manière, une nouvelle vision des enjeux à venir. A suivre, au sens propre
« Je ne sais si le comité Nobel va revoir sa décision, mais je tiens à rectifier une erreur : je n’ai pas eu mon bac avec une mention très bien, mais seulement avec la mention bien… » Ainsi s’exprimait Jean Tirole lors d’une récente visite à Troyes, sa ville natale, devant un parterre d’étudiants médusés par cette humilité teintée d’humour qui caractérise le Prix Nobel d’économie 2014. Jean Tirole, 61 ans, est l’un de ces Français d’élite – Polytechnique, les Ponts et Chaussées, puis le Massachusetts Institute of Technology – que les Américains convoitent et choient pour mieux les garder dans l’antre de leurs labos : ç’a été peine perdue avec ce chantre de l’économie industrielle, qui préside aujourd’hui la très élitiste Toulouse School of Economics (TSE) dont il est le cofondateur. Et le défenseur du contrat de travail unique (ni CDD ni CDI, mais un seul contrat de travail évolutif) de se démener pour faire revenir les jeunes économistes français chevronnés – et leurs travaux américains – au sein de cette TSE résolument internationale. Emmanuel Farhi, pourtant dopé à l’eldorado américain, aurait dit oui ! A suivre…