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Design californien, cuisine levantine, art engagé : au cœur de Palm Springs, le Thompson signe une nouvelle adresse lifestyle qui conjugue avec justesse hospitalité haut de gamme et immersion locale.
Palm Springs est une ville de scénographie. Le désert y sert de toile, le modernisme de vocabulaire, et l’hôtellerie de terrain d’expérimentation. Avec l’ouverture de l’hôtel Thompson Palm Springs, Hyatt réaffirme cette dynamique en injectant dans le centre-ville une dose calibrée de design, de cuisine d’auteur et de culture visuelle, sur deux blocs et demi de la très photogénique Palm Canyon Drive. Un projet à la croisée des tendances, pensé comme un carrefour pour « locaux sophistiqués et voyageurs éclairés » – comprendre, la cible post-Airbnb, curieuse, cultivée, et sensible au détail qui signe.
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Hôtel moderne, old soul
Derrière cette adresse, première collaboration entre le groupe Hyatt et les texans de Hall Group, se cache un modèle hôtelier bien huilé : 168 chambres dont 18 suites, toutes avec balcon privé, literie SFERRA, produits D.S. & DURGA et vue sur les montagnes de San Jacinto. Une tour réservée aux adultes, nommée Upper Stories, viendra compléter l’offre d’ici fin 2025, avec sa piscine exclusive et 42 chambres supplémentaires. À l’intérieur, les matériaux jouent la carte du contexte : pierre claire, bois blond, accents laiton, et couleurs puisées dans le désert environnant. Signé SMS Architecture pour les volumes et B2 Design Co. pour les intérieurs, l’ensemble vise juste : ni trop nostalgique, ni trop branding.
Mais ce n’est pas seulement l’esthétique qui fait la valeur ajoutée du lieu. C’est son ancrage dans une idée de l’hospitalité comme scène culturelle. Dès le lobby, une sculpture murale de Gerald Clarke — réalisée à partir de canettes recyclées et inspirée de motifs traditionnels Cahuilla — donne le ton. En façade, un mur de mosaïque irisée signé Jeffrey Gibson, artiste amérindien exposé à la Biennale de Venise 2024, capte le soleil comme un manifeste. Tout autour, une collection d’œuvres contemporaines, orchestrée par Virginia Shore, fait dialoguer artistes locaux et internationaux.

Thompson Palm Springs : une œuvre totale
Côté table, l’hôtel mise sur une proposition culinaire ambitieuse. Lola Rose Grand Mezze, restaurant méditerranéen d’inspiration levantine imaginé par le chef Quentin Garcia, propose une cuisine généreuse, solaire, marquée par les saveurs d’Istanbul, de Beyrouth ou d’Athènes. Les pains sortent d’un four tandoor maison, les cocktails jouent l’audace maîtrisée, et la carte des vins privilégie les appellations californiennes – Santa Barbara, Napa, Paso Robles. Deux autres restaurants suivront : un wine lounge HALL Napa Valley en fin d’année, et Bar Issi, table californienne signée Boujis Group (L.A.), annoncée pour 2025.

Enfin, l’hôtel s’inscrit aussi dans la typologie très en vogue des « hôtels à vivre ». Espaces de travail, événements, galeries, rooftops, piscine avec DJ sets soft et 20 000 m² d’espaces modulables : tout a été pensé pour accueillir autant des séminaires tech que des mariages queer-friendly ou des vernissages arty. Les prix débutent à 550 dollars la nuit, ce qui place l’expérience dans le haut du panier de Palm Springs, sans tomber dans le piège du luxe figé.
Dans une ville qui a trop souvent confondu mid-century et caricature, le Thompson Palm Springs signe un retour à une élégance plus contextuelle. Une adresse pensée pour celles et ceux qui aiment quand la piscine borde une galerie, et quand l’art s’affiche à hauteur de lobby.

Thompson Palm Springs
414 N Palm Canyon Dr, Palm Springs
Réservations
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