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L’artiste américain Mason Rothschild, qui avait lancé ses NFT à l’automne 2021, a été condamné à verser 133 000 dollars de dommages et intérêts à Hermès pour avoir utilisé la propriété intellectuelle de la marque de luxe française sans autorisation.
Tenez-vous le pour dit : on ne peut pas reproduire un sac Birkin en NFT. C’est la décision du tribunal fédéral de Manhattan, à New York, qui a condamné l’artiste américain Mason Rothschild à verser 133 000 dollars de dommages et intérêts à Hermès pour contrefaçon, dilution de marque et cybersquatting – ce dernier chef d’accusation pour avoir créé le domaine site www.MetaBirkin.com (toujours actif).
MetaBirkin : Oeuvres d’arts ou produits de consommation?
L’artiste américain avait lancé à l’automne 2021 une série de 100 NFT (les fameux jetons non fongibles, un certificat numérique qui valide l’authenticité d’une création virtuelle, ndlr) inspirée par l’emblématique sac Birkin, lancé par la maison de luxe française en 1984 et devenu aujourd’hui le modèle le plus cher et exclusif au monde. Depuis leur sortie, les ventes des MetaBirkin, selon Reuters et les documents fournis à la cour par Hermès, ont dépassé 1,1 million de dollars. La maison de luxe française avait alors choisi de poursuivre l’artiste pour atteinte à son image et pour avoir utilisé sa propriété intellectuelle sans autorisation.
Au cours du procès, qui aura duré une semaine, la défense de l’artiste a invoqué la liberté d’expression et a porté à l’attention de la cour l’exemple des reproductions de boîtes de conserve Campbell par Andy Warhol. Un argument insuffisant pour les juges, qui ne reconnaissent pas aux MetaBirkin le statut d’œuvre d’art, les considérant en revanche comme des produits de consommation et, du même coup, de véritables contrefaçons.
L.P.