The Good Guide
La superstar des chefs israéliens importe enfin son concept de restaurant festif aux abords de Paris, en plein cœur du marché aux Puces de Saint-Ouen.
L’aventure a débuté à Tel Aviv en 2008. Après deux escales à New York et Miami, c’est à Paris que la collection de restaurants HaSalon vient de s’implanter sous la houlette de son chef-fondateur, Eyal Shani.
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Eyal Shani, le père fondateur de la cuisine israélienne moderne
Eyal Shani est né à Jérusalem en 1959. Sa passion pour la cuisine lui vient de son grand-père, un agronome et végétarien convaincu, qui l’a converti aux marchés locaux et aux vignes dès son plus jeune âge.
En 1989, il ouvre son premier restaurant, Oceanus, dans sa ville natale. Il y développe un langage culinaire basé sur les produits méditerranéens régionaux : l’huile d’olive, le poisson, le tahini, les légumes frais et de saison et la tomate, qui deviendra son fruit phare.
Depuis l’ouverture de son restaurant gastronomique HaSalon à Tel Aviv, un succès éclair, il a déployé avec son associé Shahar Segal cinq autres concepts de restaurations en Israël : Port Said, Romano, North Abraxas, Malka et Miznon. Ce dernier a d’ailleurs fait des petits, à Paris, où les files d’attente à l’heure du déjeuner indiquent le succès des trois adresses déjà implantées.
Considéré comme l’une des figures de proue de la scène culinaire israélienne, il apparait régulièrement dans le panel des juges des six dernières saisons du Masterchef local.
Bienvenue chez HaSalon Paris
Sans cesse aux quatre coins du monde pour promouvoir ses marques et enrichir sa cuisine, le chef Eyal Shani s’appuie chez HaSalon Paris sur sa cheffe executive, Jess Soussan. Après avoir gagné la confiance du chef chez Miznon, puis avoir officié sous les ordres de Julien Sebbag aux fourneaux de Chez Oim, Créatures et Forest, c’est elle qui dirigera les cuisines de ce nouveau restaurant de Saint-Ouen.
Largement ouvertes sur la salle modelée par Philippe Starck à l’époque où le restaurant se nommait encore Ma Cocote, les cuisines d’HaSalon Paris font partie du show. On peut d’ailleurs dîner au comptoir qui offre une vue plongeante sur le ballet de la brigade. Un moment savoureux et haut en couleurs.
Dans ce nouveau restaurant, l’effervescence se passe aussi à table. Pour y dîner en toute quiétude, donnez-y rendez-vous entre 19 et 21 heures. Passées 22 heures, la population du restaurant s’étoffe de jeunes gens à la mode venus danser sur les tables dès que le DJ monte le son. Vous êtes prévenus.
L’assiette est elle aussi réjouissante bien qu’un peu trop onéreuse pour un format de partage. Le menu s’écarte du format habituel entrée-plat-dessert pour classer ses mets en fonction de leur composition : le végétal d’un côté, la mer et la viande de l’autre. Il est très (trop ?) fourni mais compréhensible : HaSalon ne propose pas que des spécialités israéliennes mais une cuisine ouverte sur le monde dont les intitulés sonneront bientôt familiers.
Tartares, crudos et carpaccio jouent sur le registre de la simplicité, à peine assaisonné mais efficace (le thon cru est délectable) ; les nuages de ricotta, tortellini à la courge et picci caccio e pepe sur celui de l’Italie.
On retrouve aussi au menu quelques incontournables de la cuisine israélienne, comme un généreux houmous et des artichauts juste rôtis au four (trois fleurs pour 23 euros). D’autres dénominations attirent l’attention comme les kzit kzot et le shawarma qui donnent (enfin) un peu de racine à cette carte apatride.
F.L.G.
HaSalon
106 rue des rosiers, 93400 Saint-Ouen
Jeudi, Vendredi : 19h30 – 2h Samedi : 12h – 17h, 19h30 – 2h Dimanche : 12h – 17h
Réservations
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