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The Good Guide
La Galerie des Glaces pour soi, un dîner à la lueur d'une chandelle, un réveil bercé par de la musique classique... L'hôtel Grand Contrôle Airelles Versailles met les petits plats (en argent) dans les grands pour faire oublier, le temps d'un séjour, le cours du temps à ses invités.
Ce n’est pas en calèche que nous nous perdrons dans les jardins de Versailles mais en voiturette de golf. Les personnes qui nous aideront à porter nos valises et celles qui arrangeront les réjouissances à la table de notre souper auront pourtant tous une tenue à la mode de l’époque de Louis XIV — fruit d’un long travail de recherches de Terre & Ciel Studio. Lustres grandiloquents, tapisseries fleuries, portraits royaux : à l’hôtel Le Grand Contrôle Airelles Versailles, le temps s’est arrêté au 18e siècle.
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Un illustre voisin
Inauguré au sortir de la pandémie, cet hôtel royal a pour nul autre voisin que le Château de Versailles. Dans les murs du « grand contrôle des finances », ministère des finances de l’époque bâti en 1631 et actif jusqu’au règne de Louis XVI, seules 13 chambres se cachent, dispersées dans les deux bâtiments d’origine, hauts de trois étages. Luxe moderne oblige, un sous-sol a été creusé afin d’installer au spa opéré par la marque française Valmont, l’un des plus beaux de Paris dont la piscine donne une idée de ce qu’aurait pu être un tel bassin sous Marie-Antoinette.
Le Grand Contrôle a en effet été confié à de talentueux architectes, artisans, paysagistes et designers français, et entièrement restauré dans le respect de l’architecture des bâtiments et jardins tels qu’ils existaient au XVIIIème siècle. Le chantier dura quatre années. L’équipe d’experts réunie par Airelles a d’ailleurs travaillé en étroite collaboration avec les historiens du château de Versailles pour s’assurer que la restauration était à la fois respectueuse de l’histoire du lieu et dotée de tout le confort moderne.
Un hôtel à Versailles enfin à taille humaine
Comble du luxe, de nombreux espaces de vie ponctuent Le Grand Contrôle, des salons cosy comme un plus grand, dit « d’audience », où se tient le tea time. Ceux-là donnent à un séjour à Versailles des allures de week-end à la campagne où l’on aimera croiser ses voisins de chambres au détour d’une pièce dérobée.
Si l’hôtel offre aux plus nostalgiques le choix d’endosser le costume de son roi ou de sa reine favori pour plonger un peu plus profondément dans l’histoire, au dîner, le service ne laissera personne indifférent quand l’un des serveurs annoncera d’un coup de bâton sur le sol et de sa voix théâtrale un plat de résistance qui suivra.
Point de faisan ou de pied de cochon à la table d’Alain Ducasse et du chef exécutif Stephane Duchiron, qui s’en tiennent à des anachronismes plausibles pour raconter le scénario d’un dîner à la table (étoilée) du roi (sole meunière au yuzu, pressé de pigeon et foie gras). En réalité, personne ne dînait quand Louis XVI agitait ses couverts devant un parterre de sujets — cette anecdote nous fut comptée lors de la visite privée du Château de Versailles comprise dans tout séjour au Grand Contrôle.
La Galerie des Glaces sans la foule agitant son smartphone, un rêve ? Une réalité, désormais, grâce à l’hôtel le plus intimiste de Versailles, un ersatz royal qui fait son maximum pour que chacun s’y sente roi ou reine — jusqu’à proposer d’être réveillé par un valet grattant à sa porte, comme à l’époque de Marie-Antoinette.
Hôtel Le Grand Contrôles Airelles Versailles
12 Rue de l’Indépendance Américaine, 78000 Versailles
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