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La mythique marque de montres Eska renaît de ses cendres

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Disparue depuis les années 80, la marque horlogère Eska renaît aujourd’hui grâce à deux passionnés bien décidés à ne pas la laisser mourir. Christophe Chevreton et Sinicha Knezevic relancent l’Eska Amphibian, une montre de plongée des années 60 que les collectionneurs chérissent. Elle sera disponible en précommande (888 €) dès le 24 janvier sur Kickstarter.

On connaît la musique. Trouver une veille maison horlogère endormie, redéposer la marque, piocher dans le catalogue un modèle iconique, le remettre au goût du jour dans un esprit néo-rétro et proposer la nouvelle montre en précommande à un prix attractif sur une plateforme de financement participatif ou en direct via un site internet dédié. Ces dernières années, de nombreuses marques (Vulcain, Triton, Le Forban, Jacques Bianchi, Nivada Grenchen, Elka…) ont ressuscité ainsi et validé ce protocole de vente d’un genre nouveau. Dernière exemple en date ? La renaissance de l’Amphibian, une montre de plongée de la marque « Eska & Co Montre Manufacturing Suisse » datant des années 60 aussi mythique que mystérieuse dans la mesure où seulement deux modèles d’époque seraient aujourd’hui connus dans le monde – soigneusement conservés dans le coffre-fort de deux collectionneurs avertis. A la manœuvre de cette relance ? Deux passionnés d’horlogerie lyonnais : Christophe Chevreton et Sinicha Knezevic. Après de longs mois de prototypage et de recherches historiques, ces deux entrepreneurs, toqués de montres de plongée, ont dévoilé leur bébé : l’Amphibian 250, digne héritière de sa célèbre aïeule, l’Amphibian 600.


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Vous n’avez jamais entendu parler d’Eska ?

Cette manufacture suisse fondée à Granges en 1918 par un certain Sylvan Kocher (« SK » se disant « Eska ») était surtout connue pendant les décennies d’après-guerre, notamment sur les deux continents américains – et plus précisément au Brésil – où la marque était très bien implantée. Fabriquant de montres de milieu de gamme à trois aiguilles sous la marque Eska mais aussi Royce, Altanus, Kocher ou Nelco, Sylvan Kocher a également manufacturé des chronographes, des modèles issus des métiers d’art dotés de cadrans à émail cloisonné mais aussi des montres de plongée dont cette mystérieuse Amphibian 600 que peu de personne peuvent aujourd’hui se vanter d’avoir vue dans la mesure où il n’en existerait que deux modèles en circulation.

A l’époque, dans les années 60, cette contemporaine des Blancpain Fifty Fathoms (impossible, avouons-le, de ne pas voir un lien de parenté esthétique entre l’Amphibian 600 d’Eska et la Fifty Fathoms de Blancpain lancée en 1953) affiche un diamètre de 37,5 mm ; le boîtier en acier se voyant chapeauté par une lunette tournante dotée d’un large insert en acrylique indexé à rebours. Son moteur ? Un A. Schield (AS 1382) présentant la particularité de pouvoir afficher un indicateur de réserve de marche à 12 heures. Une rare coquetterie technique.

Amphibian 600 par Eska.
Amphibian 600 par Eska.

Le grand retour de la marque suisse

Cette spécificité ne se retrouve pas sur l’Amphibian 250 qui marque le retour d’Eska sur le devant de la scène. Mais c’est bien le seul défaut de cette nouveauté. « En plus de sa lignée historique, nous avons voulu que l’Amphibian 250 soit une montre de plongée avec un identité forte, expliquent Christophe Chevreton et Sinicha Knezevic qui pilotent ensemble ce projet depuis plusieurs années. Les lignes de l’Amphibian 250 se distinguent dès le premier regard. Sa lunette unidirectionnelle en saphir et à rebours ainsi que son cadran sandwich sont des signatures fortes qui font référence au modèle historique des années 60. Ce design nous fait replonger dans l’âge d’or des premières montres de plongée à lunette de l’histoire. »

D’un diamètre de 40 mm de diamètre avec une ouverture de cadran contenue, l’Amphibian 250 offre une présence au poignet très bien proportionnée. Son cadran se démarque par quatre points cardinaux dit « oversized » et des index intégrés façon « sandwich » qui apportent du relief et de la profondeur à l’ensemble. Elle se différencie évidemment par son imposante lunette ronde en saphir graduée. « Cette lunette se caractérise aussi par une tranche dite “coin edge” reprenant l’aspect d’une pièce de monnaie », notent Christophe Chevreton et Sinicha Knezevic. Étanche à 250 mètres, motorisée par un mouvement Seiko basique mais éprouvé (NH-38) doté de 41 heures de réserve de marche et habillée d’un verre en double saphir bombé, l’Amphibian 250 affiche une solide épaisseur de 13,5 mm, dans la norme pour ce type de montre dédiée à l’exploration des grands fonds. Elle sera livrée dans un écrin waterproof avec trois bracelets (type Tropic noir, canvas sable et Nato noir deux brins).

Prix de lancement à 888 euros à partir du 24 janvier – et pour un mois – sur Kickstarter (puis 1250 €) On l’a essayée. Verdict ? Vraiment pas mal du tout…

Amphibian 250 d’Eska.
Amphibian 250 d’Eska.
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