The Good Partner
Placée sous le signe de la profondeur, la nouvelle campagne de communication des champagnes Charles Heidsieck met en lumière ses crayères millénaires sous l’objectif du photographe Ljudobrag Andric.
« Nos champagnes bénéficient de conditions de vieillissement inégalées dans nos crayères gallo-romaines. Ils se détachent des autres vins grâce à leurs arômes, leur texture plus profonde, plus stratifiée », entame Élise Losfelt, sa nouvelle cheffe de caves. Cent six marches pour descendre dans les profondeurs de 47 cavités vieilles de plus de 2 000 ans et creusées à 30 mètres sous terre, cinq cuvées emblématiques littéralement imprégnées de ces profondeurs millénaires… de fait, la maison Charles Heidsieck – l’une des cinq maisons de champagne à s’enrichir de ces excavations de craie blanche, classées au Patrimoine Mondial de L’UNESCO depuis 2015 –, se compte par strates. Et la première d’entre elles revient sans conteste à l’audace de son fondateur.
Explorateur dans l’âme
Voilà qu’un petit neveu de la dynastie Heidsieck décide à l’âge de 29 ans de s’affranchir de la maison familiale et de créer sa propre maison, « from scratch » pour ainsi dire. Nous sommes en 1851. Cet explorateur et entrepreneur dans l’âme n’hésitera pas à traverser l’Atlantique pour partir à la conquête des États-Unis et s’y implanter durablement. Les liens indéfectibles qu’il y noue ont d’ailleurs valu à son champagne le surnom de « Champagne Charlie », raconte Stephen Leroux, nommé directeur général depuis le rachat de la belle endormie en 2011 par le groupe EPI et son propriétaire Christopher Descours. « Il n’y avait pas eu de campagne depuis 2012, date à laquelle nous avions justement mis à l’honneur l’audace du personnage “à la Corto Maltese” », souligne-t-il. Et parmi les fondamentaux à reconstruire, quelle meilleure symbolique que la magie de ces cathédrales de craie millénaires pour exprimer la profondeur des champagnes Charles Heidsieck ?
Les crayères, terrain de jeu d’une nouvelle campagne
« S’aventurer un peu plus profond, gratter un peu plus loin dans le substrat du champagne », c’est cet axe, proposé par l’agence indépendante Herezie, qui a été retenu, à travers le prisme de la photographie. Pour immortaliser cette symbiose, le photographe italo-canadien et serbe Ljubodrag Andric s’est imprégné de ce monde caché pour retranscrire cinq images, dont la texture reste la clef d’entrée, « d’un choc émotionnel et intellectuel rare » toutes marquées de l’hologramme de la maison d’un fer fantomatique. « Ljubodrag Andric a trouvé une dimension artistique dans notre champagne, qui vient naturellement se connecter avec son univers. Il a su créer un lien entre deux formes d’art : la photographie et le champagne », glisse encore Élise Losfelt.
Le blanc de blancs, une signature en profondeur
Et si l’élaboration du Brut Réserve de la Maison demande quasiment 25 ans, puisque 50 % de ses vins de réserve peuvent s’étaler de 3 ans jusqu’à plus de 20 ans d’âge – les dimensions de profondeur, à la fois du temps et des arômes, elles viennent de là ! – le Blanc de Blancs, dans sa version non-millésimée, « méritait un éclairage supplémentaire », précise encore Stephen Leroux. Pourquoi ? « Parce qu’après être resté en sommeil pendant plus de 25 ans à compter du milieu dans les années 80, c’est le grand come-back de notre cuvée dans cette catégorie, quelque 130 ans après sa première élaboration, premier parmi ses pairs. C’est le verso de notre Blanc des Millénaires, expression ultime. » Six ans après son retour commercial, il joue aujourd’hui dans la cour des Grands, sous l’objectif de Ljubodrag Andric qui a su mettre en lumière sa profondeur et ses aspérités.