Horlogerie
La bande de Damon Albarn revient cette semaine avec un nouvel album pop et mélodique salutaire. Sur Cracker Island, Gorillaz ne se refuse rien et invite pléthore d'invités prestigieux, pour le plus grand bonheur de nos oreilles.
Disons le tout de go, Cracker Island est la bonne surprise musicale de ce début d’année. Pour leur huitième album, le « groupe virtuel » mené par Damon Albarn, légendaire leader du groupe Blur et Jamie Hewlett, illustrateur de génie, a mis les petits plats dans les grands. Enregistré entre Londres et Los Angeles, le disque embrasse le meilleur de la pop, du rock, du funk et de l’électro pour donner naissance à un objet incroyablement cohérent et addictif.
Sur les dix chansons que compte l’album, la voix singulière et mélancolique de Damon Albarn s’accorde à la perfection aux diverses nappes synthétiques et résume au mieux le projet de Gorillaz : le mariage subtil entre l’humain et la machine.
Ici, il est question d’humains formidablement talentueux, le génial musicien américain Thundercat ouvre le bal sur la chanson Cracker Island, véritable pépite pop et funky qui donne envie d’appuyer immédiatement sur « repeat » une fois terminée.
Sur Oil, aux sonorités très rock 80’s, le groupe s’offre carrément les services de la légendaire Stevie Nicks du groupe culte Fleetwood Mac, et les frissons sont garantis. Silent Running, en featuring avec le chanteur Adeleye Omotayo, bouleverse par sa mélodie et ses paroles pleines de questionnements philosophiques.
Mention spéciale également au morceau Tormenta, en anglais et espagnol, en collaboration avec l’une des plus grandes stars du moment, le rappeur portoricain Bad Bunny qui vient tout juste de remporter un Grammy Award cette année.
Un album à la fois doux, introspectif et festif. La bande son idéale pour avancer tranquillement vers le printemps. Mais son influence marquera, sans aucun doute, davantage de saisons.
S.D
Cracker Island, dans les bacs depuis le 24 février 2023.
Label : Parlophone/WEA