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The Good News
Depuis 1964, le Calendrier Pirelli s’est imposé comme une référence (pop) culturelle, dépassant largement le domaine initial de la marque. 60 ans plus tard, pour sa 51e édition, “Le Cal” propose "Refresh and Reveal". Un nom sans équivoque qui promet de dépoussiérer l’institution sans en perdre l’essence, le tout porté par un casting prestigieux mêlant icônes et pépites sous l’objectif du photographe Ethan James Green qui a d’ailleurs, lui aussi, pris la pose.
Il y a des coups marketing plus marquants que d’autres. Tandis que les jouets dans les paquets de céréales sont devenus un symbole de l’absurde écologique, le Calendrier Pirelli, lui, est passé maître dans l’art de conjuguer élégance et désirabilité. Lancé en 1964, ce simple calendrier destiné à remplacer les corbeilles de fruits comme cadeau d’entreprise s’est imposé comme une icône culturelle. La formule : des photographes en vogue, des modèles sublimés, et un soupçon de provocation. Pour inaugurer l’idée, Pirelli mise sur Robert Freeman, photographe des Beatles et auteur de cinq de leurs pochettes d’albums mythiques.
Très vite, « The Cal » dépasse le cadre du gadget promotionnel pour s’imposer comme un objet d’art capturant les standards esthétiques de chaque époque. Des géants tels qu’Helmut Newton, Annie Leibovitz, ou Mario Testino s’emparent de l’objectif, tandis que des légendes comme Naomi Campbell, Cindy Crawford ou Bella Hadid passent devant. Excepté une pause durant la crise pétrolière de 1974, le calendrier rythme les années, devenant un incontournable de la mode et du luxe.
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Sexy mais pas sexiste
Avec le temps, la perception du corps des femmes a changé, et un calendrier centré sur des nus féminins répondant à des canons normés risquait de sombrer dans l’anachronisme. Mais Pirelli a su opérer un virage habile. Depuis une quinzaine d’années, le calendrier réinvente sa vision de la beauté : mixité des genres, diversité des corps et des âges, ou absence totale de nudité, comme dans l’édition 2016 signée Leibovitz.
Julianne Moore, rayonnante à 50 ans sous l’objectif de Karl Lagerfeld, Adriana Lima enceinte, ou encore un casting intégralement noir en 2018 : Pirelli prouve qu’un calendrier peut être révolutionnaire à petites touches.
« Refresh and Reveal » : le thème 2025
L’édition 2025, baptisée « Refresh and Reveal », pousse encore plus loin cette redéfinition.
Photographiée par Ethan James Green, le calendrier Pirelli 2025 nous transporte à Miami, où bois flottés et algues séchées se mêlent à des compositions oniriques. Ce casting éclatant fait honneur à la diversité : Simone Ashley (vue dans Bridgerton), Hunter Schafer (Euphoria), Padma Lakshmi dans un drapé à la grecque, ou encore Martine Gutierrez, artiste célébrant l’identité dans toute sa richesse.
Les hommes ne sont pas en reste, avec Vincent Cassel en capoeiriste, John Boyega dévoilant ses tatouages, et même le photographe lui-même. Green devient ainsi le troisième photographe à poser pour « The Cal », après Bryan Adams et Prince Gyasi.
Ethan James Green, une étoile montante
Âgé de 34 ans, Ethan James Green a fait ses débuts comme mannequin avant de s’imposer dans les pages de Vogue et W. Sélectionné pour son approche minimaliste et son talent à capturer l’intime, il s’est inspiré d’illustres prédécesseurs : Richard Avedon et Herb Ritts. Selon lui, ces photographes “ont su magnifiquement capter les sujets tout en créant des images intemporelles”. Sa vision pour le Calendrier Pirelli 2025 est claire : offrir une œuvre qui, dans 20 ou 30 ans, paraîtra toujours avant-gardiste.
Green reconnaît que le monde a bien changé depuis le dernier « Cal » véritablement sexy. Son édition 2025 marque un retour au sensuel, tout en rendant hommage à une beauté actuelle, plurielle et inclusive. Si l’avenir jugera son intemporalité, une chose est sûre : le calendrier a renoué avec son essence tout en restant fidèle à l’évolution des mentalités.
Site internet du Calendrier Pirelli
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