The Good Business
Malgré un contexte morose dans le secteur, le dernier horloger familial suisse se porte très bien et affiche une belle progression. Il semblerait que le repositionnement entamé il y a cinq ans porte ses fruits.
Former la génération future
Autre argument en faveur de l’horloger : sa clientèle ne se limite pas aux riches et célèbres retraités. Ses montres, qui combinent le meilleur de la tradition horlogère et un design contemporain, séduisent une nouvelle clientèle. « Les jeunes patrons de start-up de la Silicon Valley ne veulent pas un écran de plus à leur poignet. Ils voient nos montres comme un objet anachronique qui leur permet de déconnecter. Pour eux, c’est un objet réel, mécanique, fait par l’homme et désirable ! » raconte Tim Sayler. Audemars Piguet mise également sur les jeunes pour perpétuer son savoir-faire horloger. La manufacture recrute chaque année une trentaine d’apprentis âgés entre 15 et 18 ans pour les former. Elle n’a aucun mal à recruter. Le prestige du métier et de la marque suffit à faire affluer les candidatures. Le service ressources humaines reçoit pas moins de 2 000 CV par mois !
La bonne réputation de l’entreprise tient aussi à ses interventions en dehors de la haute horlogerie. La Fondation Audemars Piguet, créée en 1992 et dirigée par Jasmine Audemars, mène de nombreux projets pour la protection des forêts et pour l’éducation à l’écologie partout dans le monde. La société est partenaire de la foire d’art contemporain Art Basel pour les expositions de Hong Kong, de Bâle et de Miami. Depuis 2015, la commission d’art Audemars Piguet soutient chaque année un artiste contemporain. La marque est également sponsor de golfeurs depuis 1989. Autant de moments qui la font connaître, autant d’occasions de raconter son histoire, une histoire qui est incontestablement son deuxième atout après ses montres.