Culture
Des expositions mettent en avant des artistes femmes ainsi que la vision d’Yvon Lambert sur l’art ou celle d’Olafur Eliasson sur la vie réelle.
Niki, Yoko, Yayoi et les autres… Nice. Après avoir largement célébré les cadors de l’après-guerre que sont Klein, Raysse, César et Arman, le musée d’Art moderne et d’Art contemporain met en lumière les amazones de cette période historique et culturelle. Toute une génération d’artistes européennes, japonaises et nord-américaines, telles que Niki de Saint Phalle, Yayoi Kusama, Yoko Ono, Martha Rosler, Elaine Sturtevant ou Hannah Wilke, ont pris la main dans les années 60-70 et développé un art offensif que l’accrochage rend avec brio. L’exposition inclut également les figures fantasmées de la bande dessinée et les stars de cinéma qui ont dynamité les imaginaires de l’époque. Ainsi, Brigitte Bardot, Jane Fonda, Jodelle ou Barbarella mettent, elles aussi, le feu aux cimaises. She-Bam Pow Pop Wizz ! Les Amazones du pop, Mamac, du 3 octobre au 28 mars. www.mamac-nice.org
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Yvon Lambert le pionnier, Avignon. Si François Pinault, Bernard Arnault ou Maja Hoffmann ont assis la figure du grand collectionneur aujourd’hui, en 2000, Yvon Lambert était de toute évidence un pionnier. Sa collection exceptionnelle est riche de près de 2 000 œuvres, dont 556 ont été données à l’Etat français pour dépôt permanent. Pour en célébrer les 20 ans, Yvon Lambert a choisi de mettre en avant 13 artistes phares. Chacun se voit attribuer une salle entière, ce qui permet au visiteur d’envisager pleinement des univers aussi différents que ceux de Sol LeWitt, de Cy Twombly, de Donald Judd, de Miquel Barceló ou encore d’Anselm Kiefer. En 2021, une nouvelle sélection de la collection sera présentée, mais sous un nouvel éclairage, celui des artistes eux-mêmes. A travers les yeux d’Yvon Lambert, 20 ans après… Collection Lambert, jusqu’au 15 novembre. www.collectionlambert.com
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A l’épreuve du monde, Bilbao. Depuis trente ans, l’artiste scandinave Olafur Eliasson développe des projets ayant trait à la question des énergies renouvelables, du changement climatique ou encore des migrations. La rétrospective qu’il présente au Guggenheim propose une expérience du vivant à travers des expériences sensorielles telles que plonger dans une série de bancs de brouillard colorés, traverser une salle animée d’une pluie fine ou encore admirer un arc-en-ciel artificiel. Le clou de l’exposition est sans aucun doute la cascade de 11 mètres de haut qui accueille le visiteur à l’extérieur du musée. Olafur Eliasson : dans la vie réelle, musée Guggenheim Bilbao, jusqu’au 4 avril. www.guggenheim-bilbao.eus
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Peintre de lumière, Reggio d’Emilie. Les peintures de l’artiste viennoise Svenja Deininger naissent d’un processus continu d’enduction et de mise à nu, d’ajout d’apprêt, de couleur et de vernis, puis de décapage jusqu’à la toile brute. Ses gammes de textures et de finitions sont obtenues en combinant de la peinture à l’huile avec du gesso, de la poussière de marbre ou de la colle – autant de matériaux qui absorbent et reflètent la lumière –, ainsi qu’en accumulant des couches de peinture et en travaillant à la fois sur le devant et le dos des toiles. S’inspirant du peintre polonais Strzeminski et des compositions architecturales qu’il a réalisées il y a près d’un siècle, Svenja Deininger trompe bien son monde puisque les tableaux de sa nouvelle série se présentent à la fois comme des toiles abstraites et comme des œuvres de pure lumière. Svenja Deininger Two Thoughts, Collezione Maramotti, jusqu’au 6 décembre. www.collezionemaramotti.org
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Le minimalisme au féminin, Bruxelles. On a coutume d’associer l’art minimal, dans sa radicalité, aux grandes figures masculines que sont Judd, Flavin, Morris ou LeWitt. Cette exposition réunit un groupe d’artistes femmes qui ont abordé ce mouvement d’une manière beaucoup plus libre. On découvre ainsi Gloria Graham, qui a utilisé des matériaux naturels tels que la cire, Meg Webster, qui a eu recours au cuivre, ou Mary Obering, qui privilégiait la feuille d’or. La fondation CAB a également demandé à quatre artistes, dont Claudia Comte, de réaliser des installations in situ. Figures on a Ground. Perspectives on Minimal Art, fondation CAB, jusqu’au 12 décembre. www.fondationcab.com
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