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Art classique moderne les 5 expos du printemps 2022 de Paris à Giverny - the good life
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Art classique / moderne : les 5 expos du printemps 2022, de Paris à Giverny

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De La Haye à Paris, de New York à Giverny, ce petit tour du monde en 5 expos d'art classique et d'art moderne offre une expérience visuelle riche et unique.

Ce printemps, tour du monde en 5 expos d’art classique et d’art moderne.

2 expos d’art moderne à Paris pour le printemps 2022 :

Gaudí, les coulisses de l’exploit. Pour approfondir l’œuvre d’Antoni Gaudí, que l’on réduit souvent à son aura touristique, il fallait une exposition digne de ce nom. C’est chose faite avec le parcours érudit que propose le musée d’Orsay, une promenade dans le dédale de ses maisons, palais, immeubles, cathédrales, parcs et cryptes qu’il a bâtis tout au long de sa vie. On découvre ici que ses réalisations, loin de la solitude du Facteur Cheval, sont le fruit de commandes de riches mécènes catalans et qu’elles s’inscrivent dans le cadre d’un environnement politique, social et artistique spécifique. L’exposition revient sur tous ses chefs-d’œuvre et propose même une projection 3D de son atelier, avec ses éléments de moulages et sa fabuleuse bibliothèque. Gaudí, musée d’Orsay, jusqu’au 17 juillet. musee-orsay.fr

Impressionnisme finlandais. Après les rétrospectives consacrées aux Suédois Carl Larsson, Anders Zorn et à l’âge d’or de la peinture danoise, le Petit Palais poursuit son exploration des artistes nordiques avec un accrochage consacré à Albert Edelfelt, l’un des maîtres de la peinture finlandaise. Comme beaucoup de ses pairs, Albert Edelfelt a entrepris un voyage à Paris pour lancer sa carrière. Il s’y est installé, fréquentant, dès 1874, l’atelier de Jean-Léon Gérôme, aux Beaux-Arts, découvrant ensuite l’effervescence de la scène avant-gardiste parisienne, qui donne un nouveau tour à sa peinture de plein air. Fidèle à son pays, il retourne tous les étés en Finlande, s’immerge dans la vie rurale ou dans les régions de bord de mer, compose de grands tableaux nimbés de lumières crépusculaires. Il réalise aussi de nombreux portraits de jeunes femmes, au piano ou à l’étude, traçant une voie singulière dans l’histoire de l’impressionnisme. Albert Edelfelt (1854-1905). Lumières de Finlande, Petit Palais, jusqu’au 10 juillet. petitpalais.paris.fr

Au jardin du Luxembourg, 1887.
Au jardin du Luxembourg, 1887. helsinki-ateneum-art-museum-finnish-national-gallery

3 expos autour du monde

Monet / Rothko, match au sommet, Giverny. Moqué en son temps, Monet, impressionniste tardif, est aujourd’hui considéré, au regard de l’histoire de l’art, comme l’amorce de la peinture abstraite. Nombre d’artistes abstraits, notamment américains, ont vu dans Monet leur maître et leur précurseur. C’est le cas de Mark Rothko, dont les peintures « color field » invitent le spectateur à plonger dans la couleur. Là où l’impression fugitive du moment a été l’obsession de Monet, Rothko déploie une peinture où l’espace se dilue dans le temps de l’observation. En opérant un rapprochement entre leurs œuvres, le musée de Giverny propose au visiteur un dialogue inédit et, surtout, une expérience visuelle et sensorielle rare. Monet / Rothko, musée des Impressionnismes Giverny, jusqu’au 3 juillet. mdig.fr

Éternel Mucha, La Haye. Sept ans après son arrivée dans la capitale, le Tchèque Alphonse Mucha (1860‑1939) est devenu célèbre avec son affiche Gismonda, conçue pour Sarah Bernhardt. L’affiche est si populaire qu’elle donne lieu à un contrat à long terme avec l’actrice et débouche sur de nombreuses autres commandes d’emballages, de couvertures de livres, de bijoux… Le style Mucha est devenu synonyme d’Art nouveau. En collaboration avec la fondation Mucha, le Kunstmuseum Den Haag présente une large sélection de ses œuvres et montre aussi comment son style a résonné dans la culture populaire et le flower power, à travers des albums et des affiches de concerts de groupes légendaires tels que Martha & The Vandellas, The Rolling Stones ou Pink Floyd. Alphonse Mucha, Kunstmuseum Den Haag, jusqu’au 3 juillet. kunstmuseum.nl

Rêverie, 1897.
Rêverie, 1897. 2021-mucha-trust

Winslow Homer en majesté, New York. Après des débuts comme reporter‑illustrateur pour Harper’s Weekly, sur le front de Virginie, où la guerre de Sécession fait des ravages, Winslow Homer (1836-1910) se lance dans la peinture, composant des scènes décrivant les vétérans ou les prisonniers avec la précision naturaliste qui domine alors dans la peinture américaine. Il est l’un des rares aussi à prendre pour sujet la vie quotidienne des Noirs, dont il a été le compagnon de route pendant la guerre. Aujourd’hui, on retient de lui surtout ses peintures marines, qu’il a commencé à réaliser après s’être installé à Prouts Neck, un petit village de pêcheurs du Maine. L’exposition que lui consacre le Met permet de couvrir l’ensemble de sa carrière. Winslow Homer. Crosscurrents, The Met Fifth Avenue, jusqu’au 31 juillet. metmuseum.org


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