Horlogerie
La collection Morozov s’installe à Paris, tandis que Georgia O’Keeffe, Frida Kahlo ou Anni et Josef Albers côtoient nabis et impressionnistes.
Giverny, les jardins de la peinture. Giverny convoque une passionnante histoire des sensibilités vis-à-vis de la nature en confrontant les visions contradictoires des impressionnistes et des nabis sur le thème du jardin. À travers une centaine de peintures, dessins et estampes réalisés entre 1870 et 1890, le jardin fait l’objet d’approches diverses. Tandis qu’Alfred Sisley ou Camille Pissarro se plongent dans la végétation, perdant pied entre terre et ciel, James Tissot ou Mary Cassatt développent le motif intime de la femme au jardin, perdue dans ses pensées. De leur côté, les nabis Édouard Vuillard et Pierre Bonnard s’intéressent aux nouveaux parcs et jardins publics aménagés dans le Paris du baron Haussmann, et capturent les jeux joyeux des enfants ou les parties de croquet familiales. Monet clôt le parcours avec ses compositions colorées qui frisent l’abstraction. Côté jardin. De Monet à Bonnard, musée des Impressionnismes, jusqu’au 1er novembre. Mdig.fr
Paris, de Cézanne à Malevitch, l’expo des titans. Après le succès de la collection Chtchoukine en 2017 – 1,3 million de visiteurs –, nul doute que la collection Morozov va à son tour susciter l’engouement. Comme tous les grands collectionneurs du début du XXe siècle, les frères Mikhaïl et Ivan Abramovitch Morozov faisaient régulièrement le voyage à Paris pour acheter les peintres avant-gardistes de l’époque : Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Renoir, Monet, Matisse ou Picasso. À eux deux, ils ont acquis une collection fabuleuse de peintures et de sculptures, qui a été nationalisée en 1918 et répartie entre le musée de l’Ermitage, le musée Pouchkine et la galerie Tretiakov. Présentées pour la première fois hors de Russie, plus de 250 pièces sont réunies dans les espaces de la fondation Vuitton. La Collection Morozov, fondation Louis Vuitton, du 12 mai au 10 octobre. Fondationlouisvuitton.fr
Paris, couple moderne. Artistes pionniers du modernisme du XXe siècle, Anni et Josef Albers forment un couple mythique au même titre que Robert et Sonia Delaunay ou Picasso et Dora Maar. Ils n’ont jamais collaboré à une œuvre commune, et cependant, ils ont tous deux développé une grammaire de formes abstraites, tous deux partagé le goût de la couleur, tous deux porté une attention extrême aux techniques et aux matériaux. Josef était peintre, photographe et designer de meubles ; Anni a exploré le tissage, la gravure et la création de bijoux. L’exposition qui leur est consacrée est un événement ; elle réunit plus de 250 œuvres – peintures, photographies, œuvres graphiques et textiles –, ainsi qu’une sélection de mobilier de l’époque de l’école du Bauhaus, où Josef a enseigné les effets optiques de la couleur tandis qu’Anni suivait les cours de Paul Klee et s’imprégnait de ses grilles colorées. Josef et Anni Albers, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, du 10 septembre 2021 au 9 janvier 2022. Mam.paris.fr
Madrid, des fleurs, des buildings et des paysages. De Georgia O’Keeffe, la peintre américaine moderne la plus cotée du marché, on connaît surtout les tableaux de fleurs qui ont fait sa célébrité. Mais en vérité, au cours de sa longue vie – elle vécut jusqu’à 98 ans –, Georgia O’Keeffe n’a cessé de voyager, d’abord à travers les États-Unis, puis sur tous les continents dans le dernier tiers de sa vie. À travers une sélection exceptionnelle de 90 œuvres issues de 35 musées et collections, l’exposition rend compte de cette ouverture au monde, des peintures quasi abstraites des gratte-ciel de Manhattan au désert du Nouveau-Mexique. Georgia O’Keeffe, musée Thyssen-Bornemisza, jusqu’au 8 août. Museothyssen.org
Turin, Frida Kahlo, une vie, une œuvre. L’exposition consacrée à Frida Kahlo à la citadelle de Turin va dans le sens du mythe et privilégie moins les œuvres – une quinzaine sont montrées sous forme de reproductions – que l’évocation de sa vie. Ses amours avec Diego Rivera sont matérialisées par des lettres ; ses souffrances physiques, par les corsets qu’elle portait ; sa coquetterie l’est par ses robes colorées, et son quotidien de femme, de malade et de peintre, par la reconstitution en 3D de la Casa Azul de Mexico, où elle vécut toute sa vie. Frida Kahlo. Le Chaos intérieur, Mastio della Cittadella, jusqu’au 21 juillet. Museotorino.it
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