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Sous un nouveau nom, la foire d’art contemporain investit le Grand Palais historique et confirme le retour de Paris parmi les leaders du marché sur la scène international.
Après avoir fait ses premiers pas en France sous le nom de Paris+, afin de rassurer sur le fait qu’elle préserverait la spécificité nationale de la FIAC, dont elle a récupéré le créneau, la branche française d’Art Basel assume son lien de parenté avec la multinationale suisse et devient Art Basel Paris. La foire quitte également le Grand Palais éphémère de Jean-Michel Wilmotte pour investir le Grand Palais historique, entièrement rénové.
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Art Basel Paris transforme l’essai
« Paris se redynamise, soutenu par un gouvernement qui a modifié les modalités de TVA pour accompagner l’avancée spectaculaire observée dans les institutions culturelles. Nous avons repensé notre modèle pour nous inscrire dans une histoire et une architecture uniques », explique Clément Delépine, le directeur d’Art Basel Paris.
Sur les 195 galeries présentes, 64 possèdent des espaces en France et 53 participent à la foire pour la première fois. Les galeries émergentes, comme Exo Exo (Paris) et What Pipeline (Detroit), louent leur espace moitié moins cher que leurs congénères plus établies, présentées dans le secteur principal. Installés en surplomb de la nef, les jeunes talents sont visibles depuis le hall central situé à l’aplomb du dôme de verre.
Les galeries Sans Titre (Paris) et Emalin (Londres) quittent pour leur part le secteur émergent de 2023 pour faire leur entrée dans la cour des grands. Hors les murs, le programme a également dû s’adapter à la présence des Jeux de Paris. Le jardin des Tuileries et la place de la Concorde sont occupés ? La foire s’associe avec la chapelle des Petits-Augustins ou encore le jardin du Palais-Royal.
De nombreuses passerelles avec les institutions clés de la ville, comme le Louvre, la Fondation Louis Vuitton et la Bourse de commerce, devraient finir de convaincre du retour de Paris comme plaque tournante de l’art. Pour Clément Delépine, le rôle de la foire va bien au-delà d’un simple outil du marché. Elle laisse la parole à des voix parfois dissonantes propices au débat, à l’image du programme Conversations qui sera inauguré au Petit Palais.
« Le coût du billet d’entrée [44 €, NDLR] peut maintenir des gens à distance ; c’est à nous de faire des propositions pour que tous les publics puissent participer », assure le directeur d’Art Basel Paris. Sur la place Vendôme, l’immense champignon hallucinogène de Carsten Höller devrait ravir les amateurs d’art et de selfies.
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