The Good Business
Ces derniers mois, les compagnies aériennes européennes se ruent vers un nouvel eldorado : le long-courrier low-cost. Avec des tickets dont les prix défient toute concurrence, la demande explose et force les compagnies traditionnelles comme Air France à envisager leur propre filiale spécialisée dans les long-courrier à prix réduit.
« Nous allons étudier la situation », a ainsi déclaré ce matin Jean-Marc Janaillac, le président d’Air France-KLM, en ouverture du salon du tourisme IFTM Top Resa.
Les compagnies low-cost long-courrier se sont d’abord développées en Asie à l’orée des années 2000, notamment grâce une main d’œuvre à très faible coût. Elles connaissent aujourd’hui une forte croissance, bien supérieure à celles des compagnies historiques de la région selon une récente étude du cabinet SIA Partners. En 2013, la compagnie malaisienne Air Asia X a ainsi transporté 10 millions de passagers…
En Europe, la dynamique est impulsée par des compagnies comme Norwegian, qui a lancé les hostilités en mai 2013 via deux filiales opérant des Boeing 787-8 Dreamliner, ou la Française French Blue, qui vient d’être créée par le Groupe Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes. Ces nouveaux entrants se positionnent comme une menace directe pour les compagnies classiques.
La question du low-cost long-courrier est donc au cœur des discussions des professionnels du transport aérien réunis à Paris au salon Top Resa. Car si on a longtemps douté de la pérennité de ces compagnies low-cost, leur position sur le marché aérien vient bousculer les préjugés. C’est pourquoi Air France se doit de réagir vite pour ne pas voir sa clientèle s’envoler avec la concurrence.