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Sous le capot d’une montre, il y a toujours un « moteur ». Mais lequel ? Hormis quelques maisons qui les manufacturent, la plupart des marques se les procurent chez les mêmes motoristes… sans toujours afficher une grande transparence. Tour d’horizon des mouvements les plus célèbres, 2025 - TGL
Sous le capot d’une montre, il y a toujours un « moteur ». Mais lequel ? Hormis quelques maisons qui les manufacturent, la plupart des marques se les procurent chez les mêmes motoristes… sans toujours afficher une grande transparence. Tour d’horizon des mouvements les plus célèbres, 2025 - TGL
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Mouvements horlogers : les 9 calibres incontournables à connaître

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Derrière chaque montre de prestige se cache un moteur discret mais essentiel : son mouvement, véritable cœur battant de l’horlogerie.

Dans l’univers de l’horlogerie, chaque montre cache sous son cadran un véritable « moteur ». Mais de quel type s’agit-il ? Si certaines maisons horlogères conçoivent leurs propres calibres, la majorité des marques s’approvisionnent auprès des mêmes fabricants spécialisés, souvent sans grande transparence. Petit tour d’horizon des mouvements horlogers emblématiques qui font battre le cœur des montres contemporaines.


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9 mouvements horlogers à connaître

1 – ETA 2824-2 La référence

Né en 1971 sur la base d’un calibre Eterna, l’ETA 2824 s’est métamorphosé au début des années 1980 pour devenir l’ultraperformant 2824-2. Il dispose d’une réserve de marche de 38 heures, d’une fréquence de 28 800 alternances par heure, d’une précision de +/- 12 secondes par jour pour la version « Standard », et d’une certification COSC pour la version la plus haut de gamme, « Chronomètre » (-4 / +6). Parmi ses clones officiels : le Sellita SW200 et le Seagull ST2130, un mouvement chinois. La curiosité : ETA signifie « Elegance, Technology, Accuracy », soit « élégance, technologie et précision ».

Né en 1971 sur la base d’un calibre Eterna, le légendaire ETA 2824 s’est imposé comme une référence de l’horlogerie avant d’évoluer, au début des années 1980, en 2824-2, une version ultraperformante.
Né en 1971 sur la base d’un calibre Eterna, le légendaire ETA 2824 s’est imposé comme une référence de l’horlogerie avant d’évoluer, au début des années 1980, en 2824-2, une version ultraperformante. DR

2 – JLC 101 : Le plus petit

Créé en 1929 par Jaeger LeCoultre, « l’horloger des horlogers », le calibre 101 est toujours le plus mini du monde : il compte 98 composants pour 0,9 gramme, et sa forme « baguette » répond aux mensurations lilliputiennes de 14 x 4,85 x 3,4 mm. Pour donner une idée de la bête, le cadran qui l’abrite est grand comme un demi-timbre. La curiosité : le 101 faisait battre la Jaeger LeCoultre que portait la reine Elisabeth II d’Angleterre lors de son couronnement en 1953.

Créé en 1929 par Jaeger-LeCoultre, « l’horloger des horlogers », le calibre 101 est toujours le plus mini du monde.
Créé en 1929 par Jaeger-LeCoultre, « l’horloger des horlogers », le calibre 101 est toujours le plus mini du monde. DR

3 – OMEGA 321 : Le plus voyageur

Inspiré du calibre chronographe Lemania 2310, le 321 est un mouvement à remontage manuel qui équipait dès 1957 les premières Speedmaster. Sélectionné pour sa robustesse et sa précision par la NASA en 1965, le 321 a exploré l’espace et la Lune avec les missions Apollo. Après une longue absence, Omega l’a remis au goût du jour sur certaines Speedmaster en 2019, un demi-siècle après que Buzz Aldrin a posé un pied sur la Lune. La curiosité : une même ébauche Lemania 2310 (certes grandement modifiée) équipait au début des années 2000 la Patek Philippe réf. 5970, un chrono à quantième perpétuel.

Issu de l’horlogerie traditionnelle et inspiré du calibre chronographe Lemania 2310, le 321 est un mouvement à remontage manuel qui équipait dès 1957 les premières Speedmaster.
Issu de l’horlogerie traditionnelle et inspiré du calibre chronographe Lemania 2310, le 321 est un mouvement à remontage manuel qui équipait dès 1957 les premières Speedmaster. DR

4 – SEIKO 9S85 HI-BEAT 36000 : Le plus précis

Équipant depuis 1988 certains modèles haut de gamme de Grand Seiko, ce mouvement à haute fréquence (36 000 alt/h) atteint une précision élevée (-3 / + 5 sec/j), qui dépasse les normes du COSC. Sa réserve de marche (55 heures tout de même) a récemment été poussée à 80 heures sur la dernière itération du calibre, le 9SA5. Parmi les calibres Seiko « entrée de gamme », citons le 4R35, un trois-aiguilles / date populaire et costaud. La curiosité : Seiko vend à des marques horlogères tierces le 4R35 sous l’appellation « NH 35 ». Ce dernier s’avère une alternative bon marché à l’ETA 2824-2 ou au Sellita SW200.

Présent depuis 1988 dans certains modèles haut de gamme de Grand Seiko, ce mouvement à haute fréquence incarne l’excellence de l’horlogerie japonaise, atteignant une précision qui dépasse les normes du COSC.
Présent depuis 1988 dans certains modèles haut de gamme de Grand Seiko, ce mouvement à haute fréquence incarne l’excellence de l’horlogerie japonaise, atteignant une précision qui dépasse les normes du COSC. DR

5 – TUDOR MT5612 : L’avenir

C’est le premier calibre mis au point par la manufacture Kenissi, la dernière-née des motoristes, créée en 2016 par Tudor afin de l’équiper en mouvements maison. Le MT5612 fait pulser les Pelagos pour un résultat nickel : fréquence de 28 800 alt/h, réserve de marche de 70 heures, certification COSC. En 2019, Chanel a pris 20 % dans Kenissi, où les calibres 12.1 et 12.2 de ses J12 sont désormais fabriqués et certifiés COSC. La curiosité : selon les estimations, un Kenissi trois-aiguilles vaut dans les 500 francs suisses – une production haut de gamme par rapport à Sellita, Soprod ou ETA, qui se dénichent à moins de 200 francs suisses.

C’est le premier calibre mis au point par la manufacture Kenissi, la dernière-née des motoristes, créée en 2016 par Tudor afin de l’équiper en mouvements maison.
C’est le premier calibre mis au point par la manufacture Kenissi, la dernière-née des motoristes, créée en 2016 par Tudor afin de l’équiper en mouvements maison. DR

6 – ZENITH EL PRIMERO : Le chrono de compét’

Né en 1969, c’est le premier calibre chronographe à remontage automatique de l’histoire, qui a propulsé Zenith au firmament de l’horlogerie suisse. Avec sa fréquence de 36 000 alt/h, il indique une précision au 1/10e de seconde. Revers de la médaille : sa haute fréquence ainsi que son grand nombre de pièces (presque 300) ont pu lui donner une réputation de fragilité. La curiosité : subtilement modifié pour Rolex, il a équipé la Daytona pendant dix ans, jusqu’en 2000.

Né en 1969, c’est le premier calibre chronographe à remontage automatique de l’histoire, qui a propulsé Zenith au firmament de l’horlogerie suisse.
Né en 1969, c’est le premier calibre chronographe à remontage automatique de l’histoire, qui a propulsé Zenith au firmament de l’horlogerie suisse. DR

7 – SEIKO 6R : Une variation familiale

Si la gamme des calibres 4R équipe les modèles accessibles de Seiko (les 5 Sports par exemple), les 6R, lancés en 2006, motorisent le milieu de gamme et le haut de gamme. Et c’est du sérieux puisqu’on parle des Presage, des King Seiko ou encore des Prospex (dont la Automatic GMT Diver’s sortie l’an dernier). Après une quinzaine d’années de service, le populaire 6R15 a été remplacé par le 6R35, qui offre une confortable réserve de marche poussée à 70 heures. La curiosité : Seiko annonce une dérive quotidienne de l’ordre de -15 / + 25 sur le 6R35. Parmi les amateurs de la marque, beaucoup affirment qu’en réalité le calibre est beaucoup plus précis.

L’horlogerie de Seiko s’appuie sur une hiérarchie bien définie de ses calibres : les 4R, utilisés pour les modèles les plus abordables, comme la ligne 5 Sports, et les 6R, introduits en 2006, qui équipent les montres de gammes supérieures.
L’horlogerie de Seiko s’appuie sur une hiérarchie bien définie de ses calibres : les 4R, utilisés pour les modèles les plus abordables, comme la ligne 5 Sports, et les 6R, introduits en 2006, qui équipent les montres de gammes supérieures. DR

8 – ROLEX 3135 : l’icône cachée

Lancé en 1988, ce trois-aiguilles / date certifié COSC équipait des modèles emblématiques comme la Submariner ou la Datejust, et les calibres Rolex d’aujourd’hui en sont les héritiers. Fabriqué à des millions d’exemplaires, le 3135 est considéré comme l’un des plus fiables qui soient dans l’univers de l’horlogerie haut de gamme. Avec une fréquence de 28 800 alt/h et une réserve de marche de 48 heures, le 3135 s’avère pourtant un grand timide : caché comme la plupart des Rolex sous un fond plein, il révèle de jolis décors pour qui a l’occasion de l’admirer – soit des horlogers. Le luxe ultime, celui qui ne se laisse pas contempler ? La curiosité : on compte 31 rubis sur le 3135, quand la norme tourne autour d’une vingtaine. Cet important « empierrage » permet de réduire les frottements, et donc d’assurer l’impeccable fonctionnement du calibre.

Le Rolex 3135 est considéré comme l’un des plus fiables qui soient dans l’univers de l’horlogerie haut de gamme.
Le Rolex 3135 est considéré comme l’un des plus fiables qui soient dans l’univers de l’horlogerie haut de gamme. Rolex

9 – BULGARI BVS100 LADY SOLOTEMPO : La miniature chic

Pour l’horlogerie, la maison joaillière italienne garde une identité très helvétique. Et c’est en Suisse, sur trois sites de production, qu’elle développe des calibres complexes comme les BVL, qui permettent aux modèles Octo Finissimo de battre des records de minceur. La nouveauté présentée en janvier titille aussi les limites puisque, après trois ans de développement, le BVS100 Lady Solotempo, un trois-aiguilles sans date, affiche les spécifications suivantes : 19 mm de diamètre pour 3,9 mm d’épaisseur, 5 grammes pour 50 heures de réserve de marche. Surtout, il fait passer la mythique collection féminine Serpenti, jusqu’alors disponible uniquement en quartz, à l’automatique. La curiosité : en 2022 naissait un calibre encore plus petit, le Piccolissimo, qui fait tourner les Serpenti de haute joaillerie. Mais il est à remontage manuel et non automatique.

La nouveauté présentée en janvier titille aussi les limites puisque, après trois ans de développement, le BVS100 Lady Solotempo, un trois-aiguilles sans date, affiche certaines spécifications.
La nouveauté présentée en janvier titille aussi les limites puisque, après trois ans de développement, le BVS100 Lady Solotempo, un trois-aiguilles sans date, affiche certaines spécifications. DR

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