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Le jeune constructeur suédois a décidé de miser sur la France avec un pop-up store à Paris avant un « vrai » flagship store d’ici la fin de l’année.
Si vous êtes passionnés de moto et/ou de mobilité électrique, vous avez certainement déjà aperçu sur le net ces étranges montures aux looks complétement fous, 100 % électriques, siglés Cake. La marque suédoise, lancée en 2016 débarque enfin sur le marché français et, pour marquer le coup, a inauguré un pop-up store au 55 rue Notre-Dame-de-Nazareth, dans le 3e arrondissement de Paris.
« Une première étape éphémère de 3 à 4 mois avant l’ouverture, d’ici la fin de l’année, d’un flagship store de 180 m² dans le même quartier » selon Dominique Dutronc, directeur général France que l’on a rencontré dans la petite boutique parisienne. Le premier pas de Cake en dehors de Stockholm après une levée de fonds de 60 millions de dollars en septembre dernier.
Le design, l’arme fatale des motos Cake
« La France, Paris en particulier, mais toutes les métropoles en général, sont en avance par rapport aux autres villes européennes sur la philosophie de la mobilité verte. On le voit avec la multiplication des trottinettes, des monoroues, des voitures électriques… Le marché français est très mature ! » explique Dominique Dutronc.
Puis il y a l’arrivée du stationnement payant pour les deux-roues thermiques à la rentrée, qui devrait favoriser un peu plus le développement des véhicules électriques, ainsi que les limitations de circulation pour les voitures thermiques souhaitées par la mairie de Paris dont les premières mesures drastiques entreront en vigueur l’année prochaine. « Une série d’indicateurs qui nous font penser que c’est le marché sur lequel il faut commencer », toujours selon le directeur général France de Cake.
Afin de séduire la clientèle française, Cake a une arme fatale : le look « Meccano » de ses motos électriques. Là où de nombreux constructeurs se contentent de transposer les codes du thermique à l’électrique, Stefan Ytterborn, fondateur de la marque et ancien d’Ikea a décidé de miser sur un design épuré, voire dépouillé, et des bécanes modulables, accompagnées d’un catalogue qui fourmille d’accessoires pour les particuliers (paniers, selles supplémentaires, supports pour planches de surf…) et les professionnels (palettes, rangements supplémentaires, supports pour des échelles ou des caisses à outils…).
Un look détonnant qui fait son effet à travers la vitrine de la boutique éphémère Cake de la rue Notre-Dame-de-Nazareth : « Nous n’avons pas encore ouvert officiellement, le pop-up store est encore en phase de ‘soft opening’ jusqu’à l’inauguration officielle le 23 juin, mais nous avons déjà vendu des motos » confie Dominique Dutronc.
Des motos pour tous les pilotes
Sont exposés dans la boutique les trois modèles du jeune constructeur. L’entrée de gamme Makka (à partir de 3900 €), équivalent d’un scooter 50 cm3 mais également disponible en version bridée à 25 km/h donc soumis à la même réglementation que les trottinettes électriques, « l’utilitaire » Ösa (à partir de 9000 €), disponible en 50 et 125 cm3, la moto à tout faire du catalogue Cake et, enfin, l’exploratrice Kalk (à partir de 13 500 €), la plus puissante, aux allures de moto cross, qui coiffe la gamme. A l’occasion du lancement en France, Cake propose un financement sur deux ans avec des mensualités à partir de 163 € pour la Makka. Il est possible de demander un essai directement dans la boutique.
Depuis l’arrivée sur le marché de son premier modèle, la Kalk en 2018, Cake a vendu 2200 motos et affiche de grandes ambitions : « En 2022 on prévoit de vendre 3300 véhicules, puis 50 000 en 2025 et 200 000 en 2030 ». Pour ça, il faudra continuer de s’exporter. L’entreprise prévoit d’installer prochainement des filiales dans quatre nouveaux pays, notamment une adresse à Brooklyn d’ici la fin 2022. Reste d’ici là, à conquérir Paris : a piece of cake !
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