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Lotus, constructeur anglais spécialiste des supercars, décide, avec l’Eletre, de quitter ce marché en voie d’extinction pour se lancer sur celui, plus porteur, du SUV électrique.
Tout le monde va y passer. Lamborghini a déjà sorti son Urus et promet un avenir 100 % électrique, Ferrari va lancer son SUV électrique Purosangue et Maserati a déjà annoncé une version wattée de son nouveau Grecale pour 2023. Mais s’il y a un constructeur que l’on voyait mourir avec l’essence et les anachronismes de la conduite sportive, c’est bien Lotus. La firme britannique vit, depuis sa création en 1952, pour les autos ultralégères, le sous-virage, la goutte au front, bref, la course. Mais en 2020, le constructeur passé sous pavillon chinois en 2017 (Geely est actionnaire majoritaire), présentait sa première hypercar 100 % électrique, Evija et, en 2021, annonçait que l’Emira serait sa dernière création thermique. Une stratégie confirmée par l’arrivée du Lotus Eletre, un SUV électrique.
Bien sûr, ça reste un animal féroce. Une puissance de 600 chevaux, un 0 à 100 km/h avalé en moins de trois secondes, « l’omniprésence d’élements en fibre de carbone et aluminium et un aérodynamisme jamais vu sur le marché des SUV », c’est alléchant. En prime, Lotus promet que son Eletre proposera 600 kilomètres d’autonomie et, en recharge rapide, sera capable de repartir pour 400 kilomètres après 20 minutes de charge.
Mais c’est surtout la première Lotus 5 portes et à se ranger dans la catégorie lifestyle plutôt que sport. Et sa production, qui devrait démarrer cette année, quitte l’Angleterre pour la Chine. Enfin, et même si la marque n’a pas communiqué le chiffre exact, on imagine mal comment le Lotus Eletre, en sa qualité de SUV électrique, pourrait peser moins de deux tonnes. Pour une marque dont le slogan est « Light is Right », it’s a pity !
Un revirement qui permet, selon Lotus, « d’opérer la transformation de Lotus en une marque globale de voitures performantes ». Autrement dit, la niche des hyper sportives, c’est terminé ! Alors on pourrait jouer les réactionnaires et s’en attrister. Mais la marque promet que l’Eletre combinera « l’âme d’une Lotus et la praticité d’un SUV », alors on veut bien le croire en attendant de voir. Aussi, deux autres véhicules électriques lifestyle Lotus verront le jour d’ici quatre ans et on peut rêver à des déclinaisons plus « sexy » qu’un crossover. Une belle berline, un élégant coupé, ou un petit roadster ? Wait and see…
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