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Jeune fille nue, avec des vases de fleurs, 1907.
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Art classique et moderne : 5 expos pour débuter 2022, de Lille à Rotterdam

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La lumière de Pierre Bonnard, le regard lucide de Goya, les mobiles d’Alexander Calder… Une histoire de l’art en bref. De Lille à Rotterdam, voici nos expos d'art classique et moderne pour débuter 2022.

Du Kunsthal Rotterdam au palais des Beaux-Arts de Lille, découvrez 5 expos d’art classique et moderne pour bien commencer 2022.

Les expos d’art pour débuter 2022 en France :

Dans les pas lumineux de Bonnard, Grenoble. Dans la propriété du Grand‑Lemps, où il a passé, enfant, de nombreux étés en pays dauphinois, Pierre Bonnard a réalisé ses premiers paysages qui portaient l’empreinte d’un « vert paradis ». À Paris, il arpente les rues de son quartier, des Batignolles à Montmartre, dont il retient les harmonies grises et bleutées. En Normandie, il peint des paysages panoramiques qui s’embrasent parfois sous les feux du crépuscule. Sur la Côte d’Azur, sous le soleil du Midi, le jaune palpite et fait vibrer ses compositions. Le musée de Grenoble propose une exposition qui a pour thème la lumière et les différentes nuances qu’elle revêt pour Bonnard, selon les lieux où il a séjourné au cours de sa vie. La promenade dans ses pas se fait à travers plus de 75 peintures, une trentaine d’œuvres sur papier et une vingtaine de photographies. Un vrai bonheur. Bonnard. Les Couleurs de la lumière, musée de Grenoble, jusqu’au 30 janvier. museedegrenoble.fr

Éternel Goya, Lille. Les Jeunes et Les Vieilles sont deux chefs-d’œuvre de Francisco de Goya, peints entre 1810 et 1820. Le premier représente une jeune aristocrate lisant une lettre sous une ombrelle tenue par sa servante. Le second montre, à un âge avancé, une femme et sa servante dans un clair‑obscur rappelant que le temps leur est compté. Ces deux œuvres figurant dans les collections du palais des Beaux‑Arts de Lille, ce dernier a entrepris d’organiser une exposition autour d’elles, en rassemblant, notamment, une quarantaine d’œuvres de Goya – peintures, dessins gravures – ayant un lien avec ces deux toiles célèbres. L’exposition réunit aussi des œuvres d’artistes du XIXe siècle (Delacroix, Manet, Dalí) et plus encore des XXe et XXIe (Polke, les frères Chapman, Luis Buñuel, Fellini…), qui s’inscrivent dans le sillage de Goya, explorant la postérité du maître espagnol. Expérience Goya, palais des Beaux-Arts de Lille, jusqu’au 14 février. pba.lille.fr

Le Parasol, Francisco de Goya y Lucientes.
Le Parasol, Francisco de Goya y Lucientes. dist. Rmn-GP / image du Prado

Le monde de Paula, Francfort. Paula Modersohn-Becker est morte très jeune, à 31 ans, en 1907, et sa production s’échelonne sur une décennie tout au plus. La Schirn Kunsthalle réunit 120 de ses peintures et dessins et déroule l’ensemble des thèmes qu’elle a abordés : les paysages, les natures mortes, les maternités… Mais ce qui frappe, ce sont ses autoportraits nus qui constituent sans doute les premiers du genre dans l’histoire de la peinture au féminin. Ses portraits d’enfants aussi, empreints d’une profonde gravité, loin de la joliesse des enfants représentés par les impressionnistes. Les œuvres à la fois austères et sensibles de Paula Modersohn‑Becker sont à mille lieues des conventions artistiques de son époque. Son ami le poète Rainer Maria Rilke a été l’un des premiers à percevoir sa singularité. Il lui a rendu hommage dans un magnifique poème intitulé Requiem pour une amie. Paula Modersohn‑Becker, Schirn Kunsthalle, jusqu’au 6 février. schirn.de

Les expos d’art moderne à Roubaix et Rotterdam :

Face à Jawlensky, Roubaix. Né en Russie en 1864, Alexej von Jawlensky a passé l’essentiel de sa carrière artistique en Allemagne. Sa peinture révèle un prodigieux talent de coloriste. L’exposition se concentre sur ses « têtes » qui s’éloignent progressivement de toute ressemblance figurative pour aboutir à une forme plus stylisée, proche de l’icône, où l’intersection de la ligne des sourcils et de celle du nez forme une croix. Aux côtés de ses toiles figurent celles d’artistes auxquels il a été lié : Matisse, Rouault, Kandinsky, Klee… Alexej von Jawlensky. La Promesse du visage, La Piscine, jusqu’au 6 février. roubaix-lapiscine.com

Tête abstraite : Karma,Alexej von Jawlensky, 1933.
Tête abstraite : Karma,
Alexej von Jawlensky, 1933. Alexej von Jawlensky-Archiv S.A.

Calder et ses disciples, Rotterdam. L’aspect ludique des mobiles d’Alexander Calder tend à faire oublier que ses œuvres ont révolutionné l’art moderne. Il a été le premier à retirer la sculpture de son piédestal pour la suspendre dans les airs. On ne s’étonnera donc pas que nombre d’artistes contemporains se réclament de lui. Le Kunsthal Rotterdam explore pour la première fois l’influence qu’il a eue auprès de dix artistes phares actuels, présentant une vingtaine de ses sculptures en regard d’œuvres d’Olafur Eliasson, d’Ernesto Neto, de Sarah Sze, de Simone Leigh, de Rirkrit Tiravanija… À travers ce dialogue entre le maître et ses apôtres se dessine un monde poétique où l’art relève de la pure magie. Calder Now, Kunsthal Rotterdam, jusqu’au 29 mai. kunsthal.nl


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