La Porsche 917 du film Le Mans et une poignée de Ferrari aux enchères à Monterey

Par Julien Chassagne, le 22 juillet 2021

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The Good Business

Sotheby’s a dévoilé le catalogue de sa célèbre vente aux enchères automobile de Monterey (Californie) qui aura lieu les 13 et 14 août 2021. Au menu : une star de cinéma, plusieurs Ferrari légendaires, une Bugatti rarissime et une impressionnante collection de supercars.

Pour l’édition 2021 de son emblématique vente aux enchères de Monterey, Sotheby’s frappe fort. La vedette ? Rien de moins que la Porsche 917 K, livrée Gulf, qui a couru Le Mans en 1970 et joué le rôle de la voiture gagnante dans Le Mans, avec Steve McQueen (1971). Avec plus d’une vingtaine de courses à son actif, c’est plus qu’une star de cinéma, c’est un morceau d’histoire, comme on en voit peu dans les ventes aux enchères. Sotheby’s estime qu’elle vaut entre 16 et 18,5 millions de dollars.

Plus accessible – comptez tout de même 4 500 000 $ minimum – Sotheby’s propose une autre Porsche de course : la 956 Group C qui a remporté la CanAm en 1983 et couru au Mans en 1983 et 1984. Elle est, selon la maison de vente aux enchères, la seule 956 à avoir remporté une course sur le sol américain. C’est peut-être un détail pour vous, mais à Monterey ça veut dire beaucoup.

Enfin, la troisième Porsche de course (parmi la pléthore proposée par Sotheby’s à Monterey) qui a tapé dans l’œil de The Good Life est une 356 Carrera 1500 Coupe de 1954 préparée par le pilote Walter Glöckler pour courir les mythiques Mille Miglia et Liège-Rome-Liège (elle n’aura finalement participé qu’à la seconde course). Livrée argent, intérieur minimaliste, phares supplémentaires, parties vitrées démesurées… C’est une pièce si rare et surprenante, que Sotheby’s ne se risque même pas à annoncer une estimation.

En plus de cette impressionnante brochette de Porsche, ce sont quelque 32 Ferrari (pour le moment) qui passeront sous le marteau des commissaires-priseurs de Sotheby’s en Californie, les 13 et 14 août prochains. Une F50, une F40, une 330 GTS, une 250 GT Cabriolet… Que du beau monde ! Mais, comme pour le constructeur allemand, on n’en retiendra que trois.

Une 512 BB/LM de 1981, d’abord, estimée entre 3 et 3,5 millions de dollars, qui a couru Le Mans 2 fois, en 81 et 82. La bête a été entièrement rénovée en 2017, contre un chèque du 330 000 $. De quoi la remettre en « état concours », assez pour qu’elle soit invitée, l’année suivante, au Concours d’Elegance d’Amelia Island.

Autre concours, autre Ferrari. Une 250 GT/L Berlinetta Lusso de 1963, First-in-Class au Concorso Italiano en 2014, avec un trio moteur-boîte-différentiel matching numbers. Livrée noire, sellerie framboise so sixties… même le moteur, un V12, est magnifique. Sotheby’s espère en tirer au moins 1 500 000 $. On parie qu’elle va dépasser, largement, l’estimation !

Dernière de notre trio, et non des moindres, une Ferrari 250 GT LWB Berlinetta « Tour de France » Scaglietti de 1958. C’est long à lire, long à écrire, mais quand on parle d’une Reine, on cite tous ses titres de noblesse. Elle a couru deux fois le Tour de France Automobile, en 1958 et 1959 et a même réussi, pour sa première participation, à se hisser à la quatrième place. C’est son pilote, Jacques Péron qui a décidé de sa livrée bleu ciel / bordeaux. Elle a été restaurée en 2016, suivant les exigences d’époque de Péron et est estimée à plus de 5 millions de dollars.

Outre une ribambelle de Porsche et de Ferrari, la vente de Monterey propose également une Bugatti EB110 de 1994, V12 3,5 L et une gueule d’extra-terrestre, une Lamborghini Miura P400 S à la carrosserie façon métal poli et plusieurs voitures emblématiques de l’entre-deux-guerres.

On découvre également la collection du businessman Larry Fox composée de 11 supercars des années 2000 et 2010. Elles y sont toutes, ou presque : Bugatti Veyron, Ferrari La Ferrari et Enzo, Mercedes SLR… Le tout estimé à plus de 11 millions de dollars mais proposé sans réserve. Le catalogue complet est disponible sur le site de Sotheby’s.

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