Horlogerie
De la côte Est des Etats-Unis jusqu'à Royan, en passant par le Portugal et le Pays basque, des photographes passionnés nous font prendre la vague, nous entraînant dans leur sillage captivant.
East Coast. Si l’on connaît surtout l’architecture moderniste californienne, la côte Est des Etats-Unis a aussi su produire des joyaux demeurés méconnus, de la frontière canadienne jusqu’à la pointe de la Floride. Le spécialiste Sam Lubell en a sélectionné 256 dans un livre qui recense chaque bâtiment présenté par une photo, des données pratiques (adresse, ouverture au public…) et un texte explicatif. De Ludwig Mies Van der Rohe à Marcel Breuer, Eero Saarinen ou Philip Johnson, cette bible peut aussi être le prétexte d’un voyage sur la côte atlantique…
Secret basque. Valentine Cinier vit au Pays basque, un territoire dont elle a déniché tous les secrets, les artisans, les pépites… Elle vient de lancer Papier, un guide 100 % basque, du choix des adresses à celui de l’imprimeur. Un ouvrage autoédité dans l’air du temps, dont les photos et les textes à l’esthétique affirmée nous invitent à découvrir une microdistillerie, des cavistes, un naturopathe, une chambre d’hôtes… Cent pages de plaisir de la découverte que l’on referme avec l’impression d’avoir rejoint un club d’initiés.
Havre de liberté. C’est un havre de tolérance à quelques encablures de New York, une barrière de sable qui longe Long Island, face à l’océan Atlantique. Niché au cœur de Fire Island, le hameau de Fire Island Pines fut chaque été une parenthèse enchantée pour la communauté gay new-yorkaise. Lorsque l’avocat Tom Bianchi a entendu parler de ce lieu, il a embarqué sur le ferry et n’a eu de cesse, entre 1975 et 1983, de photographier au Polaroid les corps musclés, bronzés et souvent nus, mais aussi les maisons en bois… Tout ce qui a fait le charme de ce lieu absolument unique.
Le Portugal en couleurs. On connaissait le Portugal à travers le slogan publicitaire « Le pays où le noir est couleur »… L’ouvrage de Gaspard Walter nous prouve le contraire : que la couleur fait partie intégrante de la culture portugaise. Azulejos, street-art, façades, peintures… Au fil des pages, on se laisse enivrer par ces destinations que le photographe revisite, alternant incontournables et adresses confidentielles. Et on oubliera les courts textes, versant souvent dans le cliché et pas au niveau de ces somptueuses images, habiles invitations au voyage.
Surf session. Célèbre pour ses rouleaux et ses longues plages de sable, la Côte basque n’usurpe pas son surnom de Californie française. Biarritz Sixties se propose de revenir aux origines de cette légende avec le témoignage, en images, du photographe et surfeur René Bégué, qui a vécu la naissance du mythe. Des clichés au parfum vintage à base de planches de surf, de combis Volkswagen et d’une jeunesse bronzée et insouciante. Mais il faut surtout prendre le temps de lire la prose d’Alain Gardinier, journaliste et spécialiste de la Côte basque et du surf, qui raconte avec gourmandise ce rêve américain made in Pays basque.
Figure de proue. Bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, Royan appartient à ce club des villes modernistes qui ont fleuri en Europe dans les années 50 après avoir été pour ainsi dire rayées de la carte, soit par les Allemands – Rotterdam –, soit par les Alliés – Le Havre, Brest, Royan… Une physionomie étonnante pour une station balnéaire, longtemps décriée, mais qui attise aujourd’hui l’intérêt des passionnés d’un art de vivre et d’une architecture vintage. Cet ouvrage part à la rencontre de ces bijoux qui allient inspiration vernaculaire et moderniste. Des vestiges du passé remis à neuf, du pavillon le plus sobre à la villa la plus ostentatoire…
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