The Good Business
Le maroquinier anglais fêtait récemment ses 120 ans. Globe-Trotter connaît, depuis peu, un regain de popularité, porté par le nouvel âge d’or de l’aviation.
Son siège social à Mayfair, son flagship store sur Albemarle Street, sa manufacture dans l’Hertfordshire, sa forte présence chez Harrods… Globe-Trotter transpire Londres par tous les pores de sa peau. Pourtant, le maroquinier a vu le jour en 1897 des mains de David Nelken en… Allemagne. Ce n’est qu’en 1932 que la marque déménage en Angleterre, où elle s’installera définitivement, devenant même l’une de ses plus iconiques représentantes.
Avec son brevet déposé sur la fibre de bois vulcanisé – un procédé qui permet l’assemblage après cuisson de plusieurs « feuilles » de papier et de bois – Globe-Trotter séduit immédiatement la haute société londonienne. Ses valises sont solides, étanches, pratiques et fabriquées par des artisans locaux (c’est d’ailleurs toujours le cas).
En 1947, c’est la consécration. Pour l’accompagner lors de son voyage de noce, celle qui deviendra la Reine Elizabeth II six ans plus tard, emporte une collection de valises Globe-Trotter. Elle sera suivie par de nombreuses personnalités, de Winston Churchill à Eddie Redmayne (Oscar du meilleur acteur pour Une merveilleuse histoire du temps) en passant par Kate Moss ou Katy Perry.
Traverser les époques
Le maroquinier anglais a su traverser les époques en conservant son ADN et le design de ses valises iconiques qui, par la force des choses, sont devenues vintage. Du néo-rétro, sans le vouloir. Forcément, cette tendance a donné, depuis quelques années, un nouvel élan à la marque.
Pour autant, Globe-Trotter n’oublie pas de se moderniser. L’arrivée du cuir, depuis quelques années, et des collaborations de renom comme récemment avec Gucci, vont dans ce sens. James Fisher, Business Development Director de la marque, promet encore quelques nouveautés. « Nous travaillons en ce moment avec une entreprise japonaise spécialisée dans la fibre de carbone et dans l’aérospatial. »
Un récent shot de popularité illustré par l’ouverture, en 2014, du flagship store sur Albemarle Street. Globe-Trotter en profite aussi grâce à sa position sur le marché du bagage. Haut-de-gamme, tendance, au look très affirmé… Les concurrents ne sont pas nombreux. C’est en tout cas le point de vue partagé par Fisher, qui n’est pas tendre avec ses confrères.
« Nous sommes des artisans du bagage, quand nos contemporains fabriquent soit des valises mainstream en série qui ne servent qu’à transporter ses affaires d’un point A à un point B, soit des pièces certes très fonctionnelles, mais extrêmement chères et trop marketées. »
Globe-Trotter, porté par les nouveaux voyageurs
Un constat cinglant – la réalité est, bien entendu, plus nuancée – qui permet surtout à Globe-Trotter d’affirmer sa différence. Celle d’une marque qui continue de fabriquer à la main, tout en se développant. Et ce n’est pas terminé. James Fisher est confiant concernant l’évolution de son entreprise.
« Le nouveau luxe est fait de voyages et d’expériences. Je suis persuadé que nous sommes dans la meilleure position possible pour attirer une nouvelle génération de voyageurs qui recherchent des bagages spéciaux et stylés pour se différencier dans la foule, un objet qu’ils garderont longtemps. » Un propos illustré par la présence de Globe-Trotter sur des sites de e-commerce branchés comme Farfetch ou Mr Porter.
Sans aucun doute, le développement du bagage comme accessoire de mode joue et jouera en la faveur de Globe-Trotter qui, presque malgré elle et 122 ans après sa création, est toujours dans la tendance !
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