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Du nouveau dans le ciel : La Compagnie s’offre deux A321Neo, Icelandair continue son expansion, Air France lance Joon pour les millenials, Delta renforce les liens air-terre et le Wifi en vol rapporte gros.
Tour d’horizon des nouvelles du ciel
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Joon, le low-cost millenial friendly d’Air France
Il y a quelques mois, Air France annonçait le nom de sa « petite sœur » low-cost : Joon. La semaine dernière, la compagnie s’ouvrait aux réservations, avant des premiers vols à partir du 1er décembre. Les destinations ? Berlin, Porto, Lisbonne et Barcelone. Et au mois de mai prochain, Fortaleza au Brésil et Mahé aux Seychelles. Une communication signée par l’agence de pub branchée BETC, qui cible particulièrement les millenials (18-35 ans). Une catégorie de plus en plus chouchoutée par les marques et pour qui Air France met les petits plats dans les grands.
Des tarifs intéressants (dès 39 euros pour un aller simple), une identité de marque forte – le bleu électrique omniprésent notamment -, des tenues d’hôtesses et stewards modernes et écolos (un look casual composé à 60 % de polyester recyclé à partir de bouteilles en plastique) et des partenariats bien sentis avec Travelcar, AirBnb, Le BHV/Marais et Waynabox. Des destinations trendy, des prix abordables, une expérience complète, un peu de green… Joon semble cocher toutes les cases du millenial friendly.
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La Compagnie à fond de cinquième
Lors de sa création en 2014, La Compagnie créait la surprise sur le marché de l’aérien. La start-up française, en proposant des vols entre Paris et New York dans des appareils 100 % classe affaires, s’est fait un nom très vite. Si bien qu’au printemps dernier, déjà, elle doublait le nombre de ses vols entre la capitale française et la mégalopole américaine. Depuis le début de l’année, elle a transporté 40 000 passagers, dont plus d’un quart sont des voyageurs réguliers.
Pour se préparer à « supporter » cette croissance, La Compagnie s’est offert deux A321Neo, l’Airbus qui avait épaté lors de l’édition 2016 du salon de Farnborough et dont le succès ne faiblit pas. A propos de cet investissement, Laurent Magnin, le président de La Compagnie déclare : « Ils sont plus modernes et efficaces que nos Boeing 757 actuels, cette acquisition va nous permettre de nous inscrire durablement sur le marché ».
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Icelandair continue son expansion
Quelques jours après avoir fêté ses 80 ans, Icelandair annonçait sa 20e destination sur le sol nord-américain, la première dans le sud des Etats-Unis : Dallas. Quatre vols par semaine depuis Keflavík dès le 30 mai 2018 qui renforcent la position dominante de la compagnie islandaise sur les liaisons entre l’Europe (30 destinations) et l’Amérique du Nord avec stop-over. Une bonne nouvelle également pour le tourisme en Islande donc, puisque de plus en plus de passagers choisissent de passer quelques jours sur l’île entre deux vols.
Et ce n’est pas tout. Fin août, Icelandair révélait deux nouvelles destinations. Cleveland, où les premiers atterrissages ont eu lieu le mois dernier et Berlin, dès novembre. Pour The Cleve, où se trouve le plus grand aéroport de l’Ohio, c’est une petite révolution, puisque cela faisait 8 ans que la ville n’était plus reliée à l’Europe.
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Delta relie ciel et terre
La compagnie américaine propose depuis le 1er octobre un service de messagerie gratuite via son fournisseur de Wifi, Gogo, disponible sur 200 de ses appareils (sur 850). Les passagers de Delta, ils sont 180 millions en moyenne chaque année, pourront ainsi utiliser les plateformes iMessage, WhatsApp et Facebook en vol. Une nouveauté qui fera de la compagnie d’Atlanta le leader du secteur aux Etats-Unis avec la plus grande flotte équipée d’un service de messagerie.
Tout cela est le fruit d’une politique d’investissement de plusieurs milliards de dollars de Delta pour l’amélioration de l’expérience clients. Ainsi, la compagnie se targue d’être celle possédant le plus de sièges équipés d’écrans individuels au monde, et annonce également qu’elle prévoit d’équiper jusqu’à 600 appareils en Wifi haut débit d’ici la fin 2019.
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Le Wifi à bord, juteux marché
Dans une étude récente, l’International maritime satellite organization (Inmarsat) et la London School of Economics (LSE) ont calculé que le marché du Wifi en vol pourrait peser 130 milliards de dollars à l’horizon 2035. En 2018, entre le paiement pour la connexion, le e-commerce à bord, la publicité et les contenus « extra », l’Internet in-flight ne rapportera qu’un milliard de dollars aux 53 compagnies aériennes qui le propose. En 2035 ? 30 fois plus ! Les 100 milliards restant seront partagés entre les annonceurs, les fournisseurs d’accès, les producteurs de contenus payants.
Et, en guise de revanche sur leurs consœurs, ce seront, toujours selon cette étude, les compagnies dites « régulières » qui se partageront la plus grosse part du gâteau (63 % des revenus des compagnies aériennes soit 19 milliards de dollars). Pour le moment, seules 53 compagnies sont équipées en Wifi, et la plupart ne l’ont pas sur tous leurs appareils. La donne aura changé en 2035 puisque l’Inmarsat et la LSE estiment que d’ici-là, l’internet haut-débit en vol sera présent dans tous les avions.
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