The Good Business
Pour toute une génération, elle reste le symbole de la liberté. Construite entre 1968 et 1987, la Citroën Méhari a presque déserté nos routes. A Cassis, près de Marseille, une entreprise perpétue son histoire. Une affaire de passion, mais aussi de raison. La fée électrique vient même de se pencher sur son berceau.
Le plaisir des courbes et des paysages de la petite route sinueuse qui mène au site pourrait presque faire rater l’entrée du 2CV Méhari Club de Cassis (MCC) (@2CV_MEHARI_CLUB). Plongée dans la verdure provençale sur les hauteurs de la ville. Vue sur la grande bleue qui s’étale au loin. Tout ça ressemble un peu à l’entrée du paradis… Dès le parking, le décor est planté. Une multitude de modèles de Méhari et de 2CV de toutes les époques se prélassent sous le soleil qui tape. Puis ce sont quelques versions rallye de la célèbre Deuche qui trônent dans un hall aux côtés de modèles classiques hauts en couleur. Mais, surtout, c’est là que la dernière-née de la maison se dévoile. Il s’agit de l’Eden, la version électrique de la Méhari. Son nom serait-il une allusion à l’environnement de son site de fabrication ? Plus que probable ! A moins que ce ne soit pour rappeler qu’elle a été conçue dans une volonté de respecter l’environnement…
La saga démarre au siècle dernier, avec Georges, Gilles et Philippe Marques. Au début des années 80, à proximité de la concession Citroën (@citroen) paternelle, les trois frères se lancent dans la rénovation et dans la personnalisation des célèbres Citroën Méhari. Elles sont adulées, dans la région, pour leur robustesse et pour leur caractère atypique, passe-partout et, bien sûr, découvrable. Rapidement, le savoir-faire et la qualité des prestations des frères Marques remontent aux oreilles de la marque aux chevrons. Le clap de fin ayant sonné pour la production de pièces de rechange, après l’arrêt de la fabrication, en 1987, de la Méhari, le MCC récupère auprès de Citroën les outillages d’origine ainsi que les moules pour assurer la préservation des modèles existants. Le MCC produit alors ses pièces certifiées avec le cahier des charges d’origine. Il en ira ensuite de même pour la non moins célèbre 2CV.
MCC en chiffres
- Création en 1992.
- 49 employés.
- 65 pays livrés en 2016.
- 13,5 M € de CA annuel (en progression).
- 50 à 60 véhicules rénovés ou reconstruits par an.