The Good Business
"Viva Arte Viva" est le titre que la Biennale de Venise s'offre pour son 57e anniversaire. The Good Life en a profité pour faire une escapade dans la Serenissima et vous amène à la découverte de quelques pavillons nationaux, événements collatéraux éblouissants, une île méconnue et... un festival de musique. Partiamo !
2017 est une année en or pour les manifestations d’art contemporain : le Skulptur Projekte Münster qui a lieu tous les dix ans s’inaugurait il y a juste quelques semaines, la Documenta à Kassel (et Athènes, une toute première en avril) revenait depuis cinq ans, puis, le 13 mai, l’immanquable Biennale de Venise ouvrait ses portes au public. The Good Life ne pouvait pas manquer cet événement. 87 pays affichent les œuvres d’artistes plus ou moins prometteurs partout dans la ville. Viva Arte Viva, voici le nom que la Biennale s’est offert pour son 57e anniversaire, un hommage joyeux à l’art, infini et intemporel. Le tout sous l’œil attentif de la commissaire d’exposition française, Christine Marcel, conservateur en chef au Musée national d’art moderne. Entre Giardini, Arsenale, événements annexes – suivez notre virée en vaporetto à l’île de San Giorgio – , The Good Life dévoile ses impressions.
Entre Giardini et Arsenale
Une balade qui commence aux Giardini, où quelques pavillons attirent l’attention plus que d’autres. Au pavillon central, épopée cérébrale sur les livres en tant qu’objet d’art de plusieurs artistes, puis quelques noms connus font leur parution. Philippe Parreno par exemple, ou Olafur Eliasson qui en a profité pour installer – même ici – son Green Light Artistic Workshop, en invitant des immigrés à participer activement à son atelier lumineux.
L’expérience est aussi remarquable lorsqu’on approche les sculptures et installations folles de Phyllida Barlow qui se sert de toute sorte de matériel (contre-plaqué, carton, béton, peinture, plâtre, tissus) pour habiller le pavillon anglais.
Étape autrichienne pour apprendre comment Brigitte Kowanz s’interroge sur la relation entre langage, architecture et lumière, puis partir en camping-car avec Erwin Wurm. Juste le temps d’une photo et un saut chez Studio Venezia pour enregistrer un morceau en compagnie du français Xavier Veilhan (voir notre interview), avant d’attaquer l’Arsenale.
Ici, plein de surprises dans neuf « trans-pavillons » qui se suivent les uns après les autres. Dès l’accueil, le taïwanais Lee Mingwei est prêt à coudre à la main tout vêtement d’un visiteur qui serait abîmé, aidé par des volontaires locaux. Seule condition : converser avec lui. «The Mending Project est un petit cadeau pour les inconnus » confie l’artiste à The Good Life. Quelques mètres plus loin, on restera enchantés par l’atmosphère mystique du pavillon des Shamans, puis séduits par les nuances pop de celui des couleurs. On termine en grandeur dans une ambiance cuivrée aux lignes nettes, signée par le céramiste chinois Liu Jianhua. Encore plus de magie, sacrée cette fois-ci, couronnne le pavillon italien où Roberto Cuoghi met en scène une usine de figures dévotes qui retrace les mythes et les croyances de notre société avec son De Imitatione Christi.
Viva Arte Viva
57e Biennale de Venise
Jusqu’au 26 novembre