The Good Business
Gérer et contrôler la lumière, telle est la principale performance de Serengeti, la marque qui monte pour se faire sa place au soleil.
Serengeti, Serengeti… On pourrait croire que derrière ce nom, emprunté à l’un des plus beaux parcs naturels de Tanzanie, se cache une marque dédiée au lifestyle et au voyage. Pas du tout, mauvaise pioche. Qui dit Serengeti dit en réalité haute technologie et vitesse, courses de bolides et circuits de formule 1. La marque est d’ailleurs partenaire des 24 Heures du Mans et a, depuis deux ans, sa boutique au cœur du village de cette compétition automobile. Un positionnement choisi en opposition à celui de l’aviation, préempté par le grand concurrent Ray-Ban.
C’est en 1982 que le laboratoire américain d’optique Corning décide d’investir le champ de la protection solaire. Ses ingénieurs injectent dans ces nouveaux verres deux de leurs technologies brevetées et non surpassées à ce jour.
La première met en avant un composant minéral, le borosilicate, qui rend le verre photochromique. Il a ainsi la capacité à s’adapter en permanence aux modifications des ultraviolets et s’éclaircit ou s’assombrit en fonction des variations de luminosité.
La seconde est le Spectral Control, un pouvoir de filtration quasi total des lumières nuisibles à l’œil, dont cette fameuse lumière bleue, responsable de la couleur du ciel. Elle est en grande partie bloquée par l’atmosphère, mais est aussi produite indirectement par les écrans des smartphones et des ordinateurs. En neutralisant jusqu’à 96 % des mauvaises ondes, le Spectral Control diminue la fatigue oculaire, assure une meilleure visionet accentue les contrastes. Les verres Serengeti possèdent aussi un filtre polarisant qui réduit l’éblouissement, notamment la réverbération du soleil sur l’eau. « Notre verre fait ressortir certaines tonalités comme le rouge et le vert, ce qui fait que vous avez une incroyable définition des couleurs, explique Vanessa Rebelo, chef de marque. Quand vous portez des lunettes Serengeti, vous voyez ce qui manque aux autres. Nos verres sont une véritable expérience, ils subliment les paysages. » Il faut l’avouer, il est difficile de la contredire en les testant… et c’est assez incroyable !
En chiffres
• Marché n° 1 : Europe (Pays-Bas, Belgique, France, Italie) ; n° 2 : États-Unis.
• CA : 75 % hommes, 25 % femmes.
• La gamme Driver représente plus de 50 % des ventes. Elle est déclinée dans 7 lignes, soit 320 références.
Serengeti, le goût de la compétition
La marque Serengeti (@serengetieyewear) appartient désormais à l’américain Vista Outdoor, qui regroupe une quarantaine de marques spécialisées dans les loisirs de plein air, du paddle aux casques de moto, en passant par des lunetiers d’origine française, spécialisés dans le sport, Cébé et Bollé. Par souci de cohérence, les trois marques optiques sont gérées et développées en France, à Suresnes (Hauts-de-Seine), dans une atmosphère de start-up californienne.
Technologiquement imbattable, Serengeti souffre néanmoins d’un réel déficit de notoriété. Si la marque est très appréciée des opticiens qui la conseillent par réflexe, elle n’apparaît pas vraiment dans les radars du grand public. Se pourrait-il que Serengeti rate le coche, alors que le marché du solaire est bel et bien en train d’exploser ? D’où une légère inflexion marketing vers d’autres sports, d’autres expériences, d’autres voyages solaires.
Nouveaux au catalogue 2017, Leandro conjugue élégance et technicité avec ses protections latérales en cuir aimantées et amovibles, tandis que Volare est le modèle pliable le plus compact du monde. Il tient même au creux de la main. C’est aussi vers les femmes que le champ de vision de Serengeti s’oriente. Ce sont elles qu’il va falloir convertir à la performance plus qu’au design. Mais quand on aime la compétition…
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